Le 9 septembre 2013 en séance plénière, le Parlement européen débattra des propositions de sa commission de l'environnement, emmenée par l'eurodéputée Corinne Lepage, visant à modifier deux directives : sur les énergies renouvelables et sur la qualité des carburants.
Ces propositions, faites en avril dernier, visent à plafonner le taux d'incorporation des biocarburants de première génération à 5 % d'ici à 2020, contre 10 % initialement prévu dans les transports. L'idée est aussi de prouver la durabilité de ces énergies renouvelables en introduisant le facteur ILUC, censé mesurer le changement indirect d'affectation des sols lié à ces productions, mais dont la méthode de calcul est contestée par l'industrie du biodiesel de première génération, globalement opposée à ces propositions.
L'eurodéputée appelle ainsi le Parlement à être ambitieux lors de ces débats et déclare : « Il n'y a pas d'incertitude sur la réalité du phénomène de changement indirect d'affectation des sols ; ne pas le prendre en compte reviendrait à lui attribuer une valeur égale à zéro. »
Elle poursuit : « Je regrette que certains députés, notamment au sein du PPE (Parti populaire européen), continuent à ne pas vouloir trouver de solution à ce problème. Il ne sert à rien de légiférer si c'est pour nier le problème et confirmer la trajectoire de production actuelle des agrocarburants. S'abstenir aujourd'hui de résoudre le problème d'ILUC reviendrait à ne pas donner à l'industrie la prévisibilité dont elle a besoin. »
L'industrie reproche justement aujourd'hui à ces propositions de remettre en cause leurs programmes d'investissements et les filières affectées aux premières générations. Mais les propositions de la commission de l'environnement visent aussi à susciter l'émergence et l'investissement dans les biocarburants avancés (de seconde et troisième générations).
Selon Corinne Lepage, « le rapport de la commission environnementale me paraît raisonnable et équilibré et il est déjà le fruit d'un compromis. Je suis néanmoins convaincue qu'un compromis peut également être trouvé avec une majorité des membres de la commission de l'industrie avant le vote, qui prendrait en compte ILUC tout en préservant les investissements existants ». Ce vote aura lieu le mercredi 11 septembre.
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vendredi 06 septembre 2013 - 09h55
Qu'est ce qu'ils veulent? Qu'on arrête le colza et le tournesol qui font de toute façons partie de nos rotations? S'il n'y a plus le débouché agrocarburants, les prix chuteront est on se retrouvera à 250 euros la tonne comme autrefois; à ce prix là ces cultures seront abandonnées; il vaudra mieux faire blé sur blé: bravo!!! En plus, au lieu de rémunérer un peu les agriculteurs, on importera plus de pétrole, car les agro carburants de deuxième génération ne sont pas disponibles avant longtemps , et on continuera à enrichir les rois du pétrole!!! Encore plus bravo.