Le service de l'observation et des statistiques du ministère de l'Ecologie publie, comme chaque année, le bilan énergétique de la France.
En 2012, la consommation finale d'énergie baisse en moyenne de 0,7 % tous secteurs confondus. Le secteur des transports reste le premier consommateur (49,2 Mtep), devant le résidentiel et loin devant l'industrie, le tertiaire et l'agriculture (4,4 Mtep).
« La consommation finale d'énergie du secteur de l'agriculture et la pêche a représenté 4,42 Mtep, soit 2,9 % de la consommation finale énergétique. Cette consommation est en hausse de 0,7 % par rapport à 2011, alors que la production agricole a diminué en volume, selon les données des comptes provisoires de l'agriculture de l'Insee », précise l'étude.
Elle note par ailleurs que la part du secteur de l'agriculture et de la pêche reste stable depuis 40 ans. Ce secteur est par ailleurs « très dépendant des produits pétroliers qui représentent près de quatre cinquièmes des consommations ».
Globalement, les produits pétroliers sont toujours la première forme d'énergie consommée (42 %), « l'ensemble des filières renouvelables produisent près de 4,4 Mtep supplémentaires par rapport à 2011, atteignant au total 24 Mtep : 7 Mtep pour les énergies renouvelables électriques, et près de 17 Mtep pour les énergies renouvelables thermiques et la valorisation des déchets ».
La facture énergétique de la France a établi en 2012 un nouveau record, à 68,7 milliards d'euros courants.
« Panorama Energies-Climat »
Parallèlement, la Direction générale de l'énergie et du climat publie le « Panorama Energies-Climat ». Celui-ci note que le secteur de l'agriculture « met en œuvre un nombre important de mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique, dont notamment la mise en place du plan de performance énergétique des exploitations agricoles 2009-2013 (économies d'énergie et conversion aux énergies renouvelables) ».
Sur le volet de la biomasse, le rapport juge que « le bilan du fonds chaleur est très positif tant au regard des objectifs énergétiques qu'en termes d'efficience de l'aide, de la création d'emplois et de balance commerciale énergétique ». Il précise que la France disposait à la fin de 2011 d'une puissance installée de 812 MW issus de la « biomasse solide » (incluant la part renouvelable de l'incinération) et de 227 MW à partir de biogaz. « Par rapport à la trajectoire initialement prévue pour atteindre les objectifs à l'horizon de 2020, la capacité installée d'électricité renouvelable à partir de la biomasse solide en 2011 était de -142MW, mais était excédentaire pour le biogaz de 42 MW. »
Du côté du solaire, le parc photovoltaïque a atteint en France une puissance de 4.003 MW à la fin de 2012 (+37 %). L'étude note que « l'Europe continue à dominer le marché mondial au niveau de la puissance raccordée au réseau, [mais] son marché annuel est – pour la première fois – en décroissance ». Dans un contexte tendu, « la France reste néanmoins le troisième marché européen et le 6ème mondial ».