Le Modef, « même s'il considère les revalorisations du montant des retraites annoncées par le Premier ministre comme une avancée (très petite), ne saurait se satisfaire de ce projet de réforme », indique le syndicat dans un communiqué du 5 septembre 2013.
« Au vu des besoins pour couvrir les dépenses en termes de logement, d'habillement, de nourriture, de santé (coût des assurances complémentaires), de communication, de déplacement et de culture, les retraités agricoles devraient pouvoir bénéficier d'une retraite minimale à hauteur du Smic net pour une carrière complète. »
« Or, les propositions annoncées vont, dans le meilleur des cas, porter le montant des retraites à 830 € par mois, soit 134 € de moins que le seuil de pauvreté (60 % du revenu médian). »
« En termes d'inégalités hommes/femmes, si des efforts sont annoncés pour les réduire, les femmes resteront encore avec des montants moyens de retraite inférieurs aux hommes. »
« Le Modef pensait que cette réforme pourrait être une opportunité pour ramener la retraite à 60 ans, revaloriser son montant au niveau du Smic net. Son financement pourrait être assuré par une taxe de solidarité vieillesse prise sur les bénéfices des grandes sociétés de l'agroalimentaire, agrofourniture, grande distribution, banques et assurances. On peut aussi parler des 80 milliards d'impôts annuels perdus par l'évasion fiscale, des 30 milliards annuels d'exonérations sociales... »
« Déçu par le manque d'ambition et d'audace du gouvernement sur cette réforme, le Modef appelle les exploitants agricoles actifs et retraités à se joindre aux manifestations du 10 septembre 2013 initiées par les syndicats de salariés CGT, FO, FSU, Solidaire », conclut le communiqué.
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