Jérôme Despey, président du conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer, affirme que les 280 millions d’euros d’aide européenne à la viticulture ne pourront être distribués avant le 15 octobre que si le taux d’avance pour l’aide à l’investissement est revalorisé à 50 %. Le gouvernement français n’a pas encore obtenu l’accord de la Commission européenne.
Le 12 juin, FranceAgriMer avait versé moins de 100 millions d’euros (M€) d’aide à la viticulture sur une enveloppe de 280 M€. À ce rythme, l’établissement public n’aura pas tout distribué à l’échéance du 15 octobre, loin s’en faut. Mais il existe une solution.
« Si le taux d’avance pour l’aide à l’investissement reste de 20 %, nous ne pourrons jamais décaisser les 280,3 M€ de l’enveloppe d’aide à la filière viticole. » Ces propos de Jérôme Despey, président du conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer, risquent de ne pas rassurer la profession. « Si l’Union européenne n'accepte pas de revaloriser ce taux à 50 % avant le début de juillet, nous atteindrons pas l’objectif. Dans ce cas, nous ne décaisserons pas plus de 240 M€ d’ici au 15 octobre ».
Jérôme Despey réclame une « mobilisation et une plus grande détermination du ministre de l’Agriculture pour obtenir gain de cause auprès de la Commission européenne ».
Pour accélérer les décaissements, FranceAgriMer a déjà pris des mesures. Les 800 à 900 dossiers de demandes d’aide à l’investissement qui étaient jusqu’alors sur liste d’attente vont tous être traités.
Plusieurs mesures complémentaires ont également été proposées au gouvernement pour atteindre l’objectif. « Nous avons demandé à payer par avance les aides à la restructuration du vignoble aux structures collectives pour la période 2014-2015 », explique Jérôme Despey. Proposition rejetée pour des difficultés de mise en place. « Nous avons également suggéré de passer les taux d’aides à l’investissement qui peuvent être aujourd’hui de 35 ou 40 % à 40 % pour tout le monde. » Aucune réponse n’a pour le moment été obtenue, mais cette demande permettrait un décaissement de 3 à 4 M€.
(Article initialement publié sur www.lavigne-mag.fr)