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Santé publique 

Vin & Société propose d’informer sur les repères de la modération

Publié le vendredi 24 mai 2013 - 17h45

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Vin & Société ne veut pas que l’on stigmatise le vin sans distinguer consommation mesurée et consommation excessive. © J. HARDY/PHOTOALTO/PHOTONONSTOP
Vin & Société ne veut pas que l’on stigmatise le vin sans distinguer consommation mesurée et consommation excessive. © J. HARDY/PHOTOALTO/PHOTONONSTOP

Changement de stratégie chez Vin & Société. Ce 23 mai, l’association qui défend l’ensemble de la filière viticole française (production et négoce), était auditionnée par le Sénat. À cette occasion, elle ne s’est pas contentée d’un « non » ferme et catégorique à la fiscalité comportementale. Le président, Joël Forgeau, et sa déléguée générale, Audrey Bourolleau, sont passés à l’offensive : ils ont plaidé en faveur d’une campagne d’information sur les repères de consommation, « idéalement menée par les pouvoirs publics ».

 

Lorsqu’on sait à quel point certains, au ministère de la Santé, sont hostiles à l’idée même de modération, on mesure la hardiesse de la proposition.

 

« Lors de débats avec les représentants de la santé, il nous est souvent rappelé que personne ne sait définir la modération. Pourtant, la consommation modérée est clairement définie dans le Programme national nutrition santé (PNNS), issu des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), affirme Audrey Bourolleau. Ce sont les repères 4/3/2/1 : quatre verres maximum en une occasion festive exceptionnelle, trois verres par jour maximum pour un homme, deux verres par jour maximum pour une femme et un jour d’abstinence par semaine. Or, à chaque fois que nous voulons populariser ces repères de consommation modérée, on s’entend dire que l’on fait du prosélytisme. »

 

En contre-offensive à la fiscalité comportementale, jugée dramatique pour l’image du vin et inefficace en terme de santé publique (voir notre article « Vin & Société s’oppose à la fiscalité comportementale »), Vin & société souhaiterait diffuser ces repères de consommation. « Il faut mieux les faire connaître, au même titre que l’INPES avait conduit une campagne recommandant la consommation de cinq fruits et légumes par jour », ajoute la jeune femme.

 

Pour les représentants de la filière viticole, la question n’est pas celle des moyens, mais plutôt la volonté du ministère de la Santé. « Depuis six mois, nous demandons à rencontrer le ministre sur ce sujet et nous sommes éconduits », constate Audrey Bourolleau.

 

Pire ! « Le conseil de la modération ne peut plus siéger ni travailler, tous les mandats étant arrivés à leurs termes. Nous avons demandé formellement depuis plus de quatre mois une réouverture de cette instance ou d’une autre, équivalente, mais n’avons aucun retour. Nous avons six mois pour travailler d’ici à la prochaine loi de santé publique prévue pour 2014. Et aucune instance de concertation où se retrouver pour échanger avec les pouvoirs publics. »

 

La Mission d’évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale (MECSS) du Sénat doit réaliser un rapport consacré à la fiscalité comportementale pour la rentrée prochaine.

 

Article publié initialement sur http://www.lavigne-mag.fr/

 

 

Comment cela se passe-t-il ailleurs ?

L’audition du 23 mai a été l’occasion de mettre en avant les échecs ou les réussites en matière de lutte contre les abus d’alcool dans d’autres pays.

« La Suède, le Danemark et la Finlande ont augmenté les taxes sur les boissons alcoolisées. Pour autant, les buveurs excessifs y ont été parfaitement insensibles. La hausse de prix entraîne même un report de consommation vers des produits de qualité inférieure, illicites ou addictifs. Plus près de nous, l’Angleterre fait cohabiter taxation élevée et binge drinking… », argumente Vin & société.

Dans le même temps, « l’Espagne lance une campagne nationale soutenue par l’Union européenne (Qui sait boire, sait vivre), l’Italie lance un programme auprès des jeunes (Vino e Giovani) et au Québec, le succès d’Educ’alcool n’est plus à démontrer ».

 

Aurélia Autexier


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