La production mondiale de vin a chuté de 6 % en 2012, à 251,7 millions d'hectolitres, comparée à celle de 2011, a indiqué le mardi 4 juin 2013 l'OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin) dans un communiqué.
« La conséquence de cette diminution de vin disponible est une hausse des prix dans les catégories de vin moins chères ainsi que la réduction des exportations en vrac », a expliqué Federico Castellucci, directeur général de l'OIV, lors de la séance d'ouverture du 36e congrès mondial de la vigne et du vin, lequel se déroule à Bucarest du 3 au 7 juin. Le directeur général a souligné que des raisons météorologiques ainsi que la réduction de la superficie de vignoble en Europe expliquent ce faible niveau de production.
La consommation mondiale de vin en 2012 est restée assez stable à 243 millions d'hectolitres, sur une pente plutôt ascendante, principalement du fait d'une hausse rapide dans les pays non européens, et particulièrement aux États-Unis et en Chine, a indiqué F. Castellucci.
Alors que la consommation a fléchi de 12 % en France depuis l'an 2000, de 27 % en Italie et de 34 % en Espagne, elle s'est accrue de 37 % aux États-Unis et de 67 % en Chine.
Les USA sont par ailleurs en bonne voie pour devenir le premier pays consommateur de vin en volume, devant la France.
F. Castellucci a évoqué aussi des pays qui deviennent « de plus en plus sensibles au goût du vin » : le Canada (consommation en hausse de 11 % entre 2007 et 2012), le Pérou (+19 %), le Brésil (+4 %) et l'Inde (+25 %).
Le DG de l'OIV a par ailleurs évoqué la montée en gamme du vin dans le monde entier : les dépenses augmentent plus vite que les volumes. Les volumes commercialisés sont passés de 6,06 à 9,903 milliards de litres entre 2000 et 2012, les valeurs de 13,77 à 25,29 milliards d'euros.