Une dernière séance 2012 en baisse

Les prix des céréales ont fléchi, lundi sur Euronext. A la clôture, le contrat blé mars 2013 valait 248,75 €/t (- 1 €/t), le maïs même échéance se négociant 238,75 €/t (- 1,75 €/t).

Le marché à terme européen des céréales a terminé l'année 2012 sur une note baissière, lundi, dans le sillage de la Bourse de Chicago, aux termes d'une séance écourtée où le faible nombre de lots engagés continuait à pâtir de la cherté de l'euro face au dollar.

« Le marché des grains est impacté par les marchés extérieurs », commente Alexandre Marie, consultant chez Offre et demande agricole. « Les dernières négociations aux Etats-Unis autour du "mur fiscal" et du budget entretiennent les craintes des investisseurs ». Si les responsables politiques ne parviennent pas à un compromis avant lundi soir, une cure d'austérité forcée s'imposera aux Etats-Unis, risquant d'affecter la consommation des Américains.

Sur le marché des changes, l'euro perdait un peu de terrain, lundi, cotant 1,3190 dollar en milieu de journée, contre 1,3217 dollar vendredi soir.

En France, sur un marché physique (gré à gré) en pleine trêve hivernale, l'activité commerciale était quasi inexistante.

Selon l'USDA, les ventes de maïs américain ont reculé la semaine passée de près de 40% par rapport à la moyenne des quatre semaines précédentes. « Toutefois, sur la deuxième partie de campagne, les Etats-Unis devraient revenir sur le devant de la scène internationale car les pays du pourtour de la mer Noire n'ont plus rien à exporter, l'Europe s'essouffle, et l'Australie et le Canada ne peuvent pas aller sur tous les marchés », fait observer M. Marie.

Ainsi, la semaine passée, les Etats-Unis ont vendu 1 million de tonnes de blé, dont près de la moitié à l'Egypte, selon l'USDA.

Sur le front climatique, les chutes de neige sur la région des Plaines, dans le centre des Etats-Unis, viennent protéger les semis d'hiver et fournissent de l'humidité à des sols fortement affectés par la sécheresse de ces dernières semaines, ce qui améliore les perspectives pour la prochaine récolte.