Tendance indécise

Les cours des céréales étaient encore sous pression, vendredi, mais en fin de journée l'évolution était plutôt restreinte. Sur Euronext, le blé échéance mai 2011 gagnait 0,50 €/t et clôturait à 238,25 €/t, novembre 2011 cédait 0,25 €/t, à 208 €/t. Le maïs novembre 2011 reculait de 0,25 €/t, à 202,25 €/t.

La tendance était plutôt mitigée en première partie de séance à Chicago. Des éléments extérieurs constituaient des facteurs de soutien (hausse du pétrole et des marchés d'actions).

Dans le sud des Etats-Unis, des pluies bénéfiques sont attendues autour des grands bassins de production de blés d'hiver jusqu'ici affectés par un temps trop sec. Dans le nord de l'Europe et dans une partie de la Chine, le manque de pluie se fait sentir.

Outre la météo, d'autres éléments d'incertitude sont à prendre en considération : avec une récolte de blé prévue à un niveau record l'Inde pourrait décider de revenir à l'exportation. En Russie, les opérateurs du marché souhaiterait que l'embargo à l'exportation soit levé plus tôt que ce que prévoit le gouvernement.

En une semaine, Bruxelles a délivré des certificats pour pouvoir exporter vers pays tiers 198.000 tonnes de blé, soit le niveau le plus bas depuis deux mois (128.000 tonnes le 8 février 2011).

FranceAgriMer a toutefois revu en hausse les prévisions d'exportation de blé vers pays tiers en 2010-2011, à 12,75 Mt.

A Rouen, 92.793 tonnes de blé ont été chargées entre le 7 et le 13 avril contre 165.580 tonnes sept jours auparavant.

Le marché français de l'orge fourragère résiste, espérant un regain d'intérêt à l'exportation grâce à son prix attractif. Actuellement, la Jordanie en recherche 100.000 tonnes toutes origines. Jeudi, Bruxelles a accordé des licences d'exportation pour 82.000 tonnes d'orge.

Le maïs se raccroche a la perspective d'un resserrement du stock aux Etats-Unis, confronté à une demande internationale qui ne faiblit pas malgré des prix record. Pour la semaine achevée au 7 avril, les Etats-Unis ont vendu 1,1 million de tonnes de maïs, dont près de la moitié au Japon, contre 809.000 tonnes la semaine précédente.

L'euro était en recul, en séance, mais restait à un niveau supérieur à 1,44 dollar.