Proches de l'équilibre

Les prix des céréales ont peu évolué, vendredi sur Euronext. Vers 16h30, le contrat blé novembre 2014 valait 172,25 €/t (+ 0,75 €/t), le maïs même échéance se négociant 153 €/t (- 0,25 €/t).

Les cours du blé européen s'étaient orientés en légère hausse vendredi à la mi-journée, tirés par le rebond technique du marché américain. « La parité euro-dollar aide également, ainsi que des prévisions météo légèrement sèches aux Etats-Unis », a commenté Edward de Saint-Denis (courtage Plantureux et Associés).

La France a dû cette semaine acheter du blé britannique et lituanien pour pallier la mauvaise qualité de sa récolte et pouvoir ainsi fournir ses grands clients étrangers, au Maghreb et en Afrique de l'Ouest notamment. Pour l'instant, ces achats doivent servir à améliorer la qualité des cargaisons de blé exportées, et non pour la consommation intérieure française. Au vu du petit volume (moins de 35.000 tonnes au total), il s'agit pour l'instant surtout d'un « symbole illustrant les problèmes qualitatifs enregistrés par la production française cette année », estime Agritel.

La France a exporté la semaine passée 150.000 tonnes de blé, selon Bruxelles. L'UE atteint près de 600.000 tonnes, soit 3,15 millions de tonnes exportées depuis le début de la campagne 2014/2015. De manière générale, « on observe un rythme à l'export assez réduit » dans l'UE, très concurrencée par les pays de la mer Noire, remarque Agritel.

En Chine, la future récolte de maïs pourrait être revue à la baisse à cause de la sécheresse, en particulier dans le Nord et le Nord-Est, rapporte le cabinet Inter-Courtage.

En France, sur le marché physique, blé et maïs étaient stables à la mi-journée.

La Russie table sur une hausse de ses exportations

Le gouvernement russe table sur une hausse de ses exportations de céréales sur la campagne agricole en cours, jusqu'à 27 millions de tonnes (Mt), grâce à l'abondante moisson attendue, a indiqué vendredi le ministre de l'Agriculture.

« Le potentiel d'exportation cette année se situe entre 25 et 27 Mt », a déclaré le ministre, Nikolaï Fiodorov, cité par les agences de presse russes. L'estimation officielle précédente était de 25 Mt. La Russie, l'un des principaux fournisseurs des marchés internationaux de céréales, a exporté 25,4 Mt lors de la dernière campagne agricole (juillet 2013-juin 2014 inclus).

La récolte de céréales s'annonce cette année en nette hausse, « à au moins 100 Mt », selon M. Fiodorov, contre 92,4 Mt en 2013, qui était déjà une bonne année. Cette prévision comprend la Crimée, péninsule ukrainienne rattachée à la Russie en mars, où la production agricole, surtout de blé, dépasse 1,2 Mt.

Selon les derniers chiffres du ministère de l'Agriculture, les agriculteurs russes ont récolté, au 22 août, 70,1 Mt correspondant à 50,9 % des surfaces semées. Cela représente un rendement de 29,6 q/ha contre 25,1 q/ha l'an dernier. Dans le détail, 45,5 Mt de blé et 15,2 Mt d'orge ont été engrangées.