Publié le mercredi 23 juillet 2008 - 16h55
Les prix des blés, orge et maïs poursuivaient leur glissade, mercredi à la mi-journée sur le marché européen, sous la pression de l'arrivée de la nouvelle récolte et sur anticipation d'un recul des cours à l'ouverture du marché américain (CBoT de Chicago).
Compte-tenu des conditions climatiques particulièrement favorables aux cultures un peu partout dans le monde, la tendance générale des marchés est au repli. Par ailleurs, le cours du pétrole, l'un des indicateurs de référence de certains produits destinés à la fabrication de biocarburants (maïs, soja), est lui-aussi sur le recul et aggrave la tendance.
Dans les plaines américaines et européennes, un temps sec accélère actuellement les opérations de moisson tandis qu'en Australie, des pluies soulagent les terres un peu trop sèches de l'Ouest.
En France, les moissonneuses-batteuses vont entrer en fonction autour de Paris où les céréaliers espèrent des rendements encore supérieurs à ceux - déjà très satisfaisants - relevés plus au Sud.
«Les premiers échos sont très encourageants et laissent envisager une production proche du record historique de 1998 (38,3 millions de tonnes, ndlr)», a affirmé un analyste. Dans ses premières prévisions, l'Onigc (Office français des céréales) a estimé la production française de blé à 36,6 millions de tonnes contre 30,8 millions récoltés en 2007.
Les affaires sur l'international comme sur l'intérieur communautaire demeurent cependant rares, vendeurs et utilisateurs étant dans l'attente de connaître le volume et les qualités du cru céréalier 2008.
La pression exercée sur le blé se répercute naturellement sur les céréales secondaires (orge et maïs), ses concurrents directs notamment dans l'alimentation animale. Mercredi à mi-journée, le prix du blé meunier coté sur l'Euronext (marché à terme européen) cédait 2 euros avec près de 2.300 lots traités. L'échéance novembre valait 184,75 euros.
Dans le même temps, le maïs perdait 2 à 3 euros dans un volume d'affaires peu significatif de 104 lots échangés en fin de matinée. L'échéance novembre cotait 186 euros.
Le marché physique reflétait la tendance baissière des marchés à terme.
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