Net repli du blé

Le prix du blé a nettement reculé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat novembre 2013 valait 197,25 €/t (- 3,25 €/t), le maïs août 2013 se négociant 224,25 €/t (- 0,25 €/t).

« Le blé et le maïs baissent dans le sillage du marché américain et alors que des incertitudes entourent la croissance chinoise, ce qui pourrait peser sur son niveau d'importations de céréales », a commenté la société de courtage Plantureux & Associés. La Banque mondiale vient d'abaisser de 8,4 % à 7,7 % sa prévision de croissance pour la Chine en 2013, et a mis en garde contre un possible et « net » ralentissement de l'économie, provoqué par la chute des investissements.

Selon Agritel Hebdo du 24 juin, « sauf surprises, le marché [du blé] devrait probablement tenter de casser son prochain support (195 €/t) pour s'inscrire avant récolte dans une nouvelle fourchette beaucoup plus solide, mais avec comme point bas 190 €/t et point haut 195 €/t ».

Côté maïs, « les perspectives de production restent bonnes sur l'UE. C'est ce que confirment les estimations du Coceral (66,2 Mt) et de Stratégie Grains (66 Mt) publiées la semaine dernière », indique l'AGPM dans sa lettre économique du 24 juin. « En Ukraine, les conditions demeurent favorables au développement des cultures. Le maïs ukrainien reste hyper-compétitif en nouvelle récolte, comme en témoigne la vente de 55.000 t à la Corée du Sud au prix de 219 $/t Fob ».

En France, l'AGPM « note des intérêts acheteurs en ancienne récolte pour les fabricants d'aliments du bétail mais également sur les pays du nord de l'UE. Les vendeurs restent attentistes face aux difficultés rencontrées dans la mise en place des cultures, avant d'y voir un peu plus clair sur les perspectives de production. Le retour de conditions météo plus favorables pour cette semaine dans le Sud-Ouest devrait permettre de semer des surfaces supplémentaires, même si manifestement tous les semis initialement prévus ne pourront être réalisés. »

Les prix des transports de matières premières sèches ont poursuivi leur reprise, la semaine dernière. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a repassé la barre des 1.000 points, pour la première fois depuis le début décembre 2012, en finissant à 1.027 points vendredi 21 juin, contre 900 points une semaine auparavant.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour sept routes (la plupart pour les céréales), a également terminé en hausse, vendredi, à 927 points, contre 859 points une semaine auparavant. « L'augmentation récente des tarifs est en partie due à l'affectation de grandes capacités de tonnage pour des trajets de long cours après le pic des exportations de céréales depuis la côte Est de l'Amérique du Sud », a-t-on expliqué chez Fearnleys.