Marché irrégulier

Le prix du blé a interrompu son rebond, jeudi sur Euronext. A la clôture, le contrat mai 2013 valait 241,50 €/t (- 1,75 €/t), le maïs juin 2013 se négociant 230,50 €/t (+ 0,50 €/t).

Les prix du blé et du maïs ont évolué irrégulièrement, jeudi, sur un marché à terme européen qui reste alimenté par un bon courant d'affaires à l'exportation, lui-même soutenu par la relative faiblesse de l'euro (revenu en journée aux environs de 1,29 dollar).

« Le blé européen recule dans le sillage du marché américain occupé à prendre ses bénéfices », a-t-on expliqué chez Plantureux. « Concernant le maïs, au contraire, les opérateurs anticipent des stocks trimestriels américains faibles, ce qui crée une tension sur les prix ».

Après l'achat, par l'Algérie, de 350.000 tonnes de blé d'origine « supposée française » selon Offre et demande agricole, la Jordanie, l'Irak et la Libye sont aux achats pour respectivement 100.000 et 50.000 tonnes de blé.

Le port maritime de Rouen a annoncé un trafic agroalimentaire de près de 284.900 tonnes entre le 14 et le 20 mars, dont 220.000 tonnes de blé à destination principalement de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc, et 52.500 tonnes d'orges fourragères acheminées vers la Tunisie.

Outre-Atlantique, les conditions climatiques trop sèches et trop froides sur les grandes zones de production céréalières continuent à soutenir les prix à la Bourse de Chicago, même si le potentiel de hausse est limité par la cherté du dollar.

Les ventes américaines de blé et de maïs ont reculé durant la semaine achevée le 14 mars, a indiqué l'USDA. Les exportations de blé sur la campagne actuelle ont reculé à 484.500 tonnes (- 46 % par rapport à la semaine précédente), auxquelles s'ajoutent 88.800 tonnes sur la campagne 2013/2014. Cumulés, ces chiffres restent largement inférieurs à ceux de la semaine passée, qui approchaient 1,1 million de tonnes. Ils se situent dans la fourchette basse des analystes, qui tablaient sur des ventes comprises entre 550.000 tonnes et 1,1 million de tonnes. En maïs, les ventes sur les deux campagnes n'ont pas excédé 275.500 tonnes. Elles se situent en deçà des projections des analystes, qui escomptaient des ventes comprises entre 300.000 et 400.000 tonnes.