Léger recul du blé

Le prix du blé reculait légèrement mercredi à la mi-journée sur un marché européen (Euronext) peu animé en ce dernier jour de l'année 2008.

«L'activité commerciale se concentre sur les marchés à terme, les opérations sur le marché physique étant quasiment inexistantes avec la fermeture des organismes stockeurs», a expliqué un opérateur.

«Depuis le début de la semaine nous assistons surtout à des opérations techniques de réajustement de position», a-t-il ajouté.

Les marchés restent soutenus par les conditions sèches qui dominent en Argentine notamment avec des craintes sur les récoltes de soja à venir. En blé, la production est révisée à 9,3 millions de tonnes contre 10 estimées il y a encore quelques semaines et 16,3 l'an passé. Cependant des pluies sont attendues pour les prochains jours ce qui pourrait détendre légèrement les marchés aujourd'hui.

Le début de l'année 2009 verra donc le marché intégrer d'un côté les risques climatiques contrebalancés de l'autre par l'ampleur de la récession économique qui devra allier baisse de la consommation mais également de la production.

Jeudi les marchés de référence, le Chicago Board of Trade et l'Euronext de Londres resteront fermés pour les fêtes du Nouvel An.

Sur la scène internationale, de gros importateurs de blé comme le Pakistan, la Tunisie ou l'Arabie Saoudite sont toujours aux achats, mais il faudra attendre les premiers jours de l'année 2009 pour connaître le résultat de ces appels d'offres.

Les origines de la Mer Noire restent toujours concurrentielles face aux blés européens toujours pénalisés par la chèreté de l'euro.

A la mi-journée, sur l'Euronext, les prix du blé s'effritaient de 0,50 euro à 2,25 euros dans une ambiance relativement contenue (1.100 lots). L'échéance de janvier, la plus traitée (500 lots), cédait 1 euro à 136,50 euros/t. En maïs, les contrats de la même position restaient stables à 119 euros/t.

Sur un marché physique (gré à gré) désert, les prix étaient reconduits nominalement. Livrée à Rouen, la tonne de blé standard valait 137 euros et celle d'orge 103 euros, tandis que le maïs embarqué sur le Rhin restait affiché à 115 euros.