Le recul se poursuit

Les prix des céréales affichaient un net repli, lundi. Sur Euronext, le blé échéance novembre 2011 perdait 5,25 €/t à l'approche de la fin de la séance (clôture à 195,50 €/t vendredi). Le maïs novembre 2011 cédait 5,50 €/t (clôture à 205 €/t vendredi).

Le marché était avant tout influencé par l'incertitude concernant l'économie mondiale et une nouvelle baisse des bourses dans le monde, suite à la dégradation de la note attribuée à la dette américaine par l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's. La situation financière de certains Etats de la zone euro inquiète également les marchés.

Cette situation fait craindre un ralentissement de la demande en matières premières, notamment agricoles.

Les pluies actuelles perturbent encore les moissons dans le Nord de l'UE, entretenant les craintes d'une dégradation de la qualité des cultures, notamment les blés allemands réputés pour leur fort taux de protéines.

Même si les prix se resserrent avec les concurrents américains et européens, les blés des pays de la mer Noire demeurent toujours très compétitifs sur le pourtour méditerranéen, où la Russie et l'Ukraine tentent de reprendre les parts de marché perdues l'an passé.

A cette date, la Russie a récolté 39,8 millions de tonnes de céréales. La moisson est pour l'instant effectuée sur 30% des surfaces semées. Le rendement moyen atteint 30 q/ha contre 21 l'an dernier. La production totale pourrait atteindre entre 85 et 90 Mt contre 61 Mt l'an dernier.

L'Algérie a lancé un appel d'offres pour l'achat de 50.000 tonnes de blé.

En orge fourragère, l'activité constatée ces dernières semaines semble diminuer. Le prix de l'orge a fortement grimpé sous l'effet d'une forte demande et a atteint aujourd'hui pratiquement celui du blé. Ceci rend cette céréale moins attrayante aux yeux des fabricants d'aliments pour bétail.

Le marché du maïs suit la tendance générale à la baisse dans un contexte toutefois toujours tendu compte-tenu de l'incertitude sur les rendements aux Etats-Unis. Les pluies récentes ont été bénéfiques aux cultures dans les plaines américaines mais certaines zones manquent encore d'eau, notamment dans l'Illinois.

L'euro reculait vers 1,42 dollar, en séance.