Publié le mardi 21 août 2012 - 17h46
Les prix des céréales ont progressé, mardi sur Euronext, dopées par les craintes pour le maïs américain. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2012 valait 266,75 €/t (+ 3,75 €/t), le maïs même échéance se négociant 260,75 €/t (+ 3,50 €/t).
Les céréales ont poursuivi leur hausse sur le marché à terme européen, mardi, alors que les premières indications de rendement pour le maïs aux Etats-Unis apparaissent bien inférieures aux dernières estimations des experts.
« Il semble que les prévisions de l'USDA soient encore bien trop optimistes ». Les évaluations menées par les agronomes « confirment une situation bien médiocre pour le maïs puisque, pour l'Ohio et le Dakota du Sud, les rendements pourraient être respectivement de seulement 110,50 boisseaux par acre et 74,3 boisseaux », indiquent les analystes de Commerzbank dans une note. Les récentes pluies ne permettent plus d'améliorer la qualité des plantations de maïs puisqu'elles arrivent bien trop tard, notent les analystes.
Selon le dernier relevé de l'USDA au 19 août, 23% des plants sont « bons à excellents », un ratio qui n'a pas évolué par rapport à la semaine précédente et reste donc très loin des moyennes des dernières années (60% l'an passé à la même époque).
En France, les restrictions d'irrigation affectent 39 départements - dont 19 dans la grande zone de production de maïs du Sud-Ouest - et les parcelles non irriguées souffrent énormément des températures actuelles.
Les experts s'inquiètent également de la situation du blé en Russie : les exportations russes ne peuvent perdurer au rythme actuel et les disponibilités sur la scène internationale offertes par Moscou seront rapidement réduites.
Maïs : moins de 60 Mt dans l'UE
« Les perspectives de production de maïs sur l'UE ne cessent d'être revues à la baisse, conséquence des conditions climatiques rencontrées sur le centre et l'est de l'Europe », observe l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. « Stratégie Grains communiquait ainsi, dans son dernier rapport mensuel, un chiffre de 58,06 Mt, en baisse de 7,1 Mt par rapport au mois dernier. Les principaux pays impactés sont l'Italie (-2,1 Mt), la Roumanie (-2,1 Mt) et la Hongrie (-2,3 Mt). »
En France, s'il est encore tôt pour dresser des perspectives de production de maïs, « l'état des cultures est globalement satisfaisant pour l'instant », poursuit l'AGPM. « Le rendement des cultures les plus tardives pourrait cependant être affecté par la vague de chaleur actuelle. Les prévisions de production affichées (16,19 Mt pour Stratégie Grains, 15,4 Mt pour Agreste) permettraient à la France de prendre des parts de marché laissées vacantes par la Hongrie et la Roumanie, en particulier vers le nord de l'UE et vers l'Italie (qui aura besoin d'augmenter ses importations en maïs). La compétitivité actuelle du maïs français peut également lui permettre de s'exporter vers les pays tiers, notamment vers le Maghreb. »
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