Publié le lundi 08 avril 2013 - 19h17
Le prix du blé a progressé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat mai 2013 valait 245,75 €/t (+ 2 €/t), le maïs juin 2013 se négociant 225,50 €/t (+ 1,25 €/t).
« Les opérateurs font leurs affaires sur le marché à terme, faute de disponibilité sur le marché physique », commente Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux. Par ailleurs, des conditions climatiques trop froides pour la saison, notamment dans le bassin de la Loire, perturbent le tallage du blé, ce qui risque à terme de diminuer le nombre d'épis, ajoute-t-il.
Selon FranceAgriMer, les blés d'hiver sont estimés « bons à excellents » à 66 % - un chiffre jugé « bien optimiste » par Agritel. Selon le cabinet conseil, « les conditions climatiques hivernales impactent les cycles végétatifs des cultures, et, à moins que celles-ci deviennent idéales d'ici à la prochaine récolte, (..) le rendement récolte 2013 (s'annonce) inférieur de 4 % de celui de la moyenne de ces 5 dernières années, soit 6,98 t/ha. Ces premières estimations conduisent à évaluer le potentiel de la production nationale à 34,8 millions de tonnes, soit 1 million de moins qu'en 2012. »
Par ailleurs, « la poursuite de l'activité à l'export (468.000 t de certificats octroyés par Bruxelles la semaine dernière) conduit à anticiper une soudure de campagne des plus tendues », ajoute Agritel dans sa note hebdomadaire de ce lundi 8 avril.
Selon les producteurs de maïs (AGPM), « le début des semis marque un certain retard comparativement aux campagnes précédentes. Si la météo le permet, les semis pourraient débuter cette fin de semaine (et début de semaine prochaine) sur l'Alsace et sur le nord de la France », écrit l'AGPM dans sa lettre économique du lundi 8 avril.
Sur la scène internationale, La Chine a acheté 14 à 16 cargos de blé d'origine américaine, soit l'équivalent de 1 million de tonnes. « La Chine, structurellement déficitaire au niveau de sa production intérieure, est confrontée à des dégâts du gel », ce qui la pousse à venir très en amont aux achats sur la scène internationale, commente Edward de Saint-Denis (Plantureux).
Les prix des transports maritimes de matières sèches se sont repliés la semaine dernière, pour la deuxième semaine consécutive. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a terminé, vendredi 5 avril, à 861 points, au plus bas depuis un mois, contre 910 points le jeudi 28 mars qui précédait le week-end pascal.
Le Baltic Panamax Index - qui synthétise les tarifs pour sept routes, la plupart pour les céréales -, a terminé la semaine à 1.094 points, au plus bas depuis le début mars, contre 1.176 points huit jours plus tôt. « Le marché des Panamax a eu du mal à redémarrer après le week-end de Pâques » et les prix ont continué leur glissade à l'approche des jours fériés en Chine (jeudi et vendredi à l'occasion de la Fête des morts), expliquent les experts de l'agent maritime Fearnleys. Les perspectives à court terme restent « mitigées » même si « certains propriétaires s'attendent à une nouvelle vague de demande de transport de grains très bientôt » en Amérique du sud, au sortir de la période la plus active des récoltes de céréales.
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