Publié le jeudi 30 juin 2011 - 18h55
Les cours des céréales affichaient un fort recul, jeudi, après la publication des estimations de surfaces aux Etats-Unis.
Sur Euronext, le blé échéance novembre 2011 perdait 15,25 €/t et clôturait à 184,50 €/t. Le maïs échéance novembre 2011 cédait 11,25 €/t, à 192 €/t. Sur le marché physique, la cotation du blé rendu Rouen pour livraison rapprochée terminait la campagne à moins de 190 €/t, au plus bas depuis juillet 2010.
Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a plutôt surpris le marché en annonçant une estimation des semis de maïs nettement plus élevée que ce qui avait été anticipé. Les surfaces aux Etats-Unis se situeraient 37,3 millions d'hectares, en hausse de 5 % par rapport à l'an dernier et juste derrière le record de 2007. L'estimation des stocks au 1er juin était également supérieure aux attentes.
Pour le blé, les chiffres étaient également supérieurs aux anticipations des analystes pour les semis de printemps et les stocks, mais dans une moindre mesure par rapport au maïs.
Au total, les surfaces de blé aux Etats-Unis sont estimées en hausse de 5 %, à 22,8 millions d'hectares, avec une progression de 10 % des blés d'hiver et une quasi stabilité des semis de printemps par rapport à 2010. Il faut également noter une baisse de près d'un tiers des emblavements de blé dur, à 687.000 hectares, en raison d'un printemps trop pluvieux dans les régions de production.
Le maïs et le blé étaient en forte baisse en première partie de séance à Chicago. Le blé subit également la pression de l'arrivée des récoltes aux Etats-Unis et prochainement en Europe.
A Rouen, premier port céréalier d'Europe, l'activité s'est ralentie. Durant la semaine du 23 au 29 juin un volume de 49.602 tonnes de blé a été embarqué contre 71.000 tonnes la semaine précédente.
Enfin, la progression de l'euro n'avantage pas les offres françaises dans les appels d'offres internationaux face à la concurrence américaine et, très prochainement, russe et ukrainienne.
La Russie et l'Ukraine ont annoncé qu'elles reprendraient le cours normal de leurs exportations de céréales dès le 1er juillet, après une campagne 2010-2011 marquée par la sécheresse de l'an dernier.
L'euro repassait au-dessus de 1,45 dollar, en séance.
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