Mercredi, la Confédération française de l'aviculture (CFA) a revendiqué des maillons de l'aval de la filière, les abatteurs et les distributeurs, qu'ils rouvrent les négociations commerciales du fait de l'évolution du coût de l'aliment des volailles. « La filière se doit d'avoir une ambition de contractualisation gagnant-gagnant avec un partage plus équilibré de la valeur ajoutée », plaide le syndicat.
L'association spécialisée de la FNSEA rappelle que l'enjeu pour la filière est de reconquérir « ses marchés, tant intérieurs qu'à l'exportation ». Mais pour cela, il est nécessaire, du point de vue de la CFA, de renouveler le parc de bâtiments et d'installer de jeunes éleveurs. « En effet, actuellement, près de 85 % des aviculteurs ont plus de quarante ans et les deux tiers des bâtiments ont plus de vingt ans », plaide-t-elle.
Et pour la CFA, ces investissements sont bridés par l'insuffisance du niveau des prix à la production. Elle en profite pour mettre en garde les acteurs de la filière de l'œuf contre la tentation de proposer des baisses de tarifs aux distributeurs alors que la production bénéficie d'une « embellie actuelle des cours liée à la situation sanitaire aux USA, [et qui] devrait perdurer tout au long de l'année 2015 et même 2016. »
La CFA appelle aussi aviculteurs, producteurs d'œufs, de lapins et de foie gras à participer à « la nuit de la détresse » organisée le 2 juillet 2015 par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs.