La Coordination rurale (CR) annonce, dans un communiqué de presse du 11 mars 2014, « vouloir rétablir certaines vérités et rassurer les consommateurs » après la publication, la veille par l'UFC-Que Choisir, d'une étude concernant la présence de bactéries Escherichia coli résistantes à des antibiotiques dans des échantillons de viande fraîche de poulet et de dinde.
« Cette étude permet avant tout de confirmer que la filière de l'élevage respecte bien les réglementations, insiste le syndicat. Cependant, elle sème le doute sur les pratiques des éleveurs français qui abuseraient des traitements antibiotiques sur leurs animaux, provoquant ainsi des antibiorésistances. » Le syndicat assure qu'en France, les éleveurs ont « réduit de 40 % l'usage des antibiotiques. »
La CR regrette que l'UFC-Que Choisir ne soit pas plus précise « sur la proportion des échantillons "label rouge" ou "agriculture biologique" et surtout sur les pays d'origine » des échantillons contenant des bactéries résistantes. « Lors d'une visite dans les frigos d'un volailler breton, la CR avait trouvé près de 90 % de volailles d'origine étrangère à destination des produits transformés », rappelle-t-elle.
Le syndicat s'interroge sur la nécessité de réduire d'un quart l'utilisation des antibiotiques dans les élevages français « si tout ou partie de ces volailles n'y ont pas été élevées. Il y a fort à parier que les poulets standards et de premiers prix dans cette étude proviennent d'ailleurs ! » C'est aussi l'occasion pour la CR de rappeler son attachement à « une traçabilité parfaite de toutes les viandes vendues en Europe et à refuser les importations de viandes qui ne respectent pas les normes de l'Union européenne ».