L'agroécologie, ensemble de pratiques soucieuses de ménager l'environnement et crédo du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a fait cet été son entrée officielle dans la langue française, par un avis au Journal officiel de la République (JO).
Définie comme un « ensemble de pratiques agricoles privilégiant les interactions biologiques et visant à une utilisation optimale des possibilités offertes par les agrosystèmes », l'agroécologie s'écrit avec un tiret, selon l'orthographe retenue par la Commission d'enrichissement de la langue française, mais cela n'a pas lieu d'être si l'on tient compte des recommandations orthographiques de 1990 et de dictionnaires orthographiques de référence.
Le terme, qui vise la combinaison « d'une production agricole compétitive avec une exploitation raisonnée des ressources naturelles », est issu de l'anglais agroecology. De même que l'agroforesterie – en un seul mot – dérivé d'agroforestry, qui consiste à associer travail des sols et couvert forestier.
Un avis publié dans le JO du 19 août 2015 a installé ces deux termes dans la langue française à quelques mois de la conférence climat, qui se tiendra à Paris à la fin de l'année, et près de trois ans après que M. Le Foll en avait présenté les grands principes en décembre 2012, avant de l'inscrire dans la loi d'avenir agricole, promulguée deux ans plus tard.