« Il y a un manque évident de vins rouges IGP cette année. Sur la façade méditerranéenne, il n’y en a plus à vendre. Les distributeurs ont mis du temps à s’apercevoir de la pénurie. Certains d’entre eux ne sont pas couverts pour la campagne », a indiqué lors d'un dîner de presse lundi soir Denis Roume, président d’Intervins Sud-Est.
Cette interprofession représente l’IGP Méditerranée et 21 autres dénominations sur 11 départements des Régions Rhône-Alpes et Paca. Denis Roume ajoute : « Je n’ai jamais eu autant d’amis que cette année », une manière de souligner que les Vignerons ardéchois, l’entreprise qu’il dirige, a eu quantité d’appels de courtiers et d’opérateurs à la recherche de vins.
Selon Denis Roume, l’offre en vins rouges IGP est déficitaire dans le pays d’Oc autant que dans la vallée du Rhône et en Provence. Elle est due à la petite récolte et au fait que les caves ont privilégié la vinification en rosé pour répondre à une forte demande.
La pénurie provoque une hausse des prix. L’IGP Méditerranée rouge, qui se vendait 51 €/hl en février 2010, s’est échangée en moyenne à 65 €/hl en février cette année, soit une hausse de plus de 25 %.
Intervins Sud-Est a justement l’ambition de créer de la valeur autour de cette dénomination qui a totalisé 240.000 hl l’an dernier dans les trois couleurs. Dans ce but, l’interprofession va lancer sa première campagne de communication cette année, sur sa zone géographique. Elle expliquera que les vins de pays sont devenus des IGP, signe officiel de qualité.
A la fin de mai et au début de juin, des publicités paraîtront dans les suppléments télévisuels des quotidiens de la zone. De très nombreux cavistes mettront également en avant leur assortiment d’IGP et offriront des Ice-bags à leurs clients, au-delà d’un certain volume d’achat. Cette opération est en cours de finalisation.