« Les volumes de vins de cépages sans IG (indication géographique) vendus en vrac explosent par rapport à l'an dernier », constate FranceAgriMer après 26 semaines de campagne. Les prix sont à la hausse pour la plupart des cépages.
« Les vins de cépages sans IG ne tirent pas le marché des cépages vers le bas, contrairement à la crainte que certains avaient exprimée lors de la création de cette nouvelle catégorie », souligne FranceAgriMer. L'établissement public en veut pour preuve le fait que les prix de ces vins sont à la hausse, atteignant des niveaux très proches des vins avec IGP.
Un merlot rouge sans IG vaut 66,44 €/hl alors qu'un merlot avec IGP se négocie 66,27 €/hl (prix moyen pondéré à 26 semaines de campagne). L'écart est tout aussi minime sur le cabernet sauvignon : 66,28 €/hl de sans IG contre 66,71 €/hl d'IGP. Ces deux cépages sont en hausse de 20 % par rapport à la campagne dernière, à la même époque. En revanche, le prix de la syrah baisse de 3 %, atteignant 62,32 €/hl sans IG contre 68,68 €/hl pour une syrah avec IGP.
Les prix des rosés se tiennent également dans un mouchoir de poche. Seuls les vins blancs avec IGP se négocient sensiblement plus cher que les sans IG : l'écart est de 16 % en faveur des chardonnays et sauvignons avec IGP.
Les producteurs tirent profit des faibles disponibilités.
Du côté des volumes, les échanges de vins de cépages rouges sans IG ont triplé par rapport à l'an dernier, atteignant 154.000 hl, tandis que les échanges de rosés ont doublé à 33.000 hl. Sur les blancs, la progression est un peu moins spectaculaire : les échanges passent de 73.000 à 129.000 hl.
Malgré ce bond en avant, le marché reste encore dix fois inférieur à celui des vins de cépages avec IGP où il s'est déjà vendu 3,3 millions d'hectolitres en vrac depuis le début de la campagne.