La Confédération paysanne de l’Aude a annoncé jeudi la création d’un collectif regroupant les viticulteurs qui refusent d’acquitter leurs cotisations volontaires obligatoires (CVO) au Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc.
Suivant l’exemple du comité des vignerons de Bordeaux (1), ces viticulteurs audois demandent le remboursement des CVO versées entre 1998 et 2008, car selon eux « durant cette époque les cotisations n’étaient pas validées par la communauté européenne ».
« Nous souhaitons que le sujet devienne national, déclare l’Audois David Michel, secrétaire national de la Confédération paysanne. Il y a un problème de représentativité dans les interprofessions et cela a une incidence sur le choix des actions financées par ces interprofessions. »
Son collègue Jean-Baptiste Labadie, viticulteur à Laure-Minervois (Aude) confirme : « Quand je vois le type d’opération qui sont menées, je me dis que ce n’est vraiment pas pour les petits producteurs ! Par exemple, pour un salon en Chine, où le stand coûte 5.000 euros, le CIVL prend en charge 2.000 euros. Cela fait encore 3.000 euros à notre charge sans compter le déplacement et les frais sur place… Ce n’est pas à la portée de tous. Juste des plus aisés. »
Des propos soutenus, dans les colonnes du journal le « Midi Libre » (édition du 10 mars) par Robert Curbières, producteur de cabardes et porte-parole de la Confédération paysanne de l’Aude, qui déclare : « Le problème, c’est que les actions de promotion que porte le CIVL ne concernent qu’une minorité. Seuls ceux qui ont de gros volumes bénéficient des aides à l'exportation. »
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(1) Lire à ce sujet :
- CVO/Bordeaux : Vingt viticulteurs réclament plus de 500.000 euros à leur interprofession (28 janvier 2011)