En 2010, les Français sont 17 % à boire du vin régulièrement contre 51 % en 1980, tandis que 45 % en boivent occasionnellement (30 % en 1980), selon la huitième étude quinquennale de FranceAgriMer sur la consommation du vin dans l'Hexagone.
En trente ans, le nombre de non-consommateurs en France a doublé (38 %), la consommation de vin diminuant nettement depuis les années 1990. « Entre 1980 et 2010, on estime que le nombre de consommateurs réguliers (1) a été divisé par deux. On est à 10 millions d'individus environ », a expliqué à la presse Caroline Blot, responsable de l'unité des cultures et filières spécialisées à FranceAgriMer.
La tendance est identique selon les sexes, d'après les premiers dépouillements de l'étude. En 1980, 69 % des hommes affirmaient boire du vin régulièrement, 22 % occasionnellement et 9 % pas du tout. Trente ans plus tard, ils sont 26 % à boire régulièrement, mais 46 % à être devenus des consommateurs occasionnels et 28 % des non-consommateurs.
Les femmes étaient 37 % il y a trente ans à boire régulièrement contre 37 % d'occasionnelles et 27 % à ne pas boire du tout. En 2010, il y a 11 % de consommatrices régulières pour 42 % d'occasionnelles et 47 % de non-consommatrices.
Les consommateurs occasionnels représentent 72 % des consommateurs de vins en 2010 (contre 37 % en 1980 et 67 % en 2005), et les consommateurs réguliers 28 % (contre 63 % en 1980 et 33 % en 2005).
L'augmentation de la consommation occasionnelle se retrouve lors des repas à la maison. Ainsi, 64 % des sondés affirment ne pas consommer de vin à table pour les repas ordinaires. En revanche, s'il y a des invités, 63 % le feront quasi toujours.
« On est passé d'un produit “vin” qui avait un statut populaire à un statut “vin” pour des occasions particulières, festives, mais moins pour tous les jours », a expliqué Mme Blot.
Les Français jugent par ailleurs à 71 % qu'il est toujours très difficile de choisir un vin et 61 % (contre 52 % il y a cinq ans) déclarent en consommer pour les grandes occasions.
Par ailleurs, « le vin est bon pour la santé », selon 55 % des Français (60 % en 2005), et ils sont plus de 80 % à penser qu'une consommation modérée de vin peut prévenir de certaines maladies.
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(1) Selon la définition de FranceAgriMer, un consommateur régulier déclare boire du vin tous les jours ou presque tous les jours quand un buveur occasionnel en consomme une ou deux fois par semaine, voire plus rarement.