« Nous allons réussir à revenir sur la libéralisation de la plantation de vignes. J’en suis sûre », a déclaré Astrid Lulling, lors de son intervention au congrès de la Cnaoc le 3 avril 2012, à Beaune (Côte-d’Or). Cette députée européenne sait de quoi elle parle. Présidente de l’intergroupe en charge du vin au Parlement européen, elle combat la libéralisation des plantations depuis le début.
Régulièrement, elle voit les progrès de sa cause : le vote du Parlement européen en faveur du maintien des droits en juin l’an dernier, le nombre croissant d’États membres opposés à la libéralisation et la réussite du colloque qu’elle a organisé le 19 mars sur le sujet qui a fait salle comble.
« Au Conseil, il ne manque qu’une petite trentaine de voix pour avoir une majorité qualifiée en faveur du maintien des droits. Nous les aurons. Je suis confiante, assure Astrid Lulling. Je crois que Ciolos (le commissaire européen à l’Agriculture, NDLR) est en train de bouger dans la bonne direction. Le problème, c’est après. Ciolos dit que si on revient sur la libéralisation, il faut savoir comment on va gérer les droits de plantation. On va revenir sur le principe libéral, mais on ne va pas échapper à la discussion sur la manière de gérer les droits, vous (la profession, NDLR) devez nous dire comment il faut gérer cela. »
En effet, s’il paraît acquis que la Commission « va bouger », il est tout aussi certain qu’elle refusera de conserver le système actuel tel quel. Le principe de l’interdiction de planter des vignes nouvelles en Europe paraît bel et bien condamné.
Par quoi le remplacer ? Personne n’a la réponse. Faut-il un système d’encadrement pour tous les pays européens ou seulement pour ceux qui le veulent ? À qui confier la gestion du nouveau système ? Beaucoup de mains se lèvent : des interprofessions, des ODG et des Etats membres.
Les négociations pour trouver une solution entre la libéralisation pure et simple et l’interdiction de planter seront ardues.
(Article publié sur Lavigne-mag.fr)
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