L'estimation des stocks sur tous les vins à la fin de juillet se situe à -1,4 % par rapport à la même période de l'an dernier, a indiqué jeudi FranceAgriMer, au lendemain de son conseil spécialisé de la filière viticole. Le repli atteint -12,4 % pour les vins sans IG et les IGP, tandis que les stocks d'AOP sont stables.
Dans le même temps, l'office a confirmé au 21 juillet 2010 les estimations faites au début du mois par le ministère, donnant une prévision de récolte à 47,3 millions d'hectolitres, un peu plus qu'en 2009, mais toujours moins que la moyenne quinquennale (lire notre article du 5 juillet 2010).
Les ventes cumulées de vins de France sans indication géographique (IG) toutes couleurs confondues à la fin de juin 2010 (à onze mois de la campagne 2009-2010) apparaissent toujours en progression par rapport à celles de la campagne précédente sous l’effet de la commercialisation d’une quantité importante de vins blancs (+46 %) issus de la zone Charente. Ce déstockage c'est traduit par une baisse de 25 % de leur prix. Les transactions en rouge/rosé sont par contre légèrement inférieures à celles de 2008-2009 en raison de disponibilités plus réduites. Elles se sont traduites par des niveaux de prix moyens relativement fermes et supérieurs à ceux de la campagne précédente.
Le rythme des transactions est aussi plus réduit pour les vins de France à indication géographique protégée (IGP). Malgré le recul des blancs (-8 %), les vins à IGP auront été mieux orientés qu’en 2008-2009 grâce aux ventes de vins de rouges (+15 %) et rosés (+19 %). A la fin de juin 2010, les prix moyens de ces vins restent toutefois comparables à ceux de la campagne précédente. L'évolution favorable des volumes des vins à IGP par rapport à 2008-2009 s’explique principalement par une forte progression des ventes cumulées des IGP mentionnant un cépage rouge (+29 %) ou rosé (+32 %) provenant principalement de l’IGP Pays d’Oc, précise le tableau de bord de FranceAgriMer. Les cours moyens de ces vins sont par contre légèrement inférieurs à ceux de l’année dernière.
A la fin de juin, les échanges cumulés des vins IGP ne mentionnant pas de cépage enregistrent par contre une baisse en volume suite au recul des transactions sur les IGP génériques rouges et blanches dont les prix moyens sont aussi en repli par rapport à la campagne précédente.
Le marché vrac des vins d’appellation d’origine contrôlée (AOC ou AOP pour protégée selon la nomenclature européenne) à la fin de mai 2010 poursuit son amélioration en volume par rapport à la campagne 2008-2009, à la suite de la progression des ventes des appellations du Bordelais, de la Bourgogne, de la Vallée du Rhône et de la Vallée de la Loire en rosé. Malgré tout, les transactions cumulées de certains groupes (Beaujolais, Languedoc- Roussillon, Sud-Ouest, Val de Loire en rouge) sont encore à peine comparables, voir en recul, par rapport à celles de la campagne précédente, précise l'office. De manière générale, les prix moyens pondérés des différents groupes d’appellations sont par contre à la baisse ou restent proches de ceux que l’on avait pu observer l’année dernière à cette même date.
Consommation : les Bib poursuivent leur progression La croissance des fontaines à vins (Bag-in-box® ou Bib) se poursuit, selon les données de FranceAgriMer : les ventes de vins tranquilles en Bib représentent 1,6 million d'hectolitres depuis le début de la campagne, soit 14,8 % de plus par rapport à la même période de 2008-2009. De manière générale, les ventes de vins tranquilles en grande distribution sont supérieures de 0,4 % en volume entre août 2009 et avril 2010 et de 1,7 % en valeur par rapport à la même période de 2008-2009. Dans un contexte de prix moyens en hausse, toutes catégories confondues, ce sont toujours les rosés, les vins de France à IGP de cépages et les vins sans IG de l'Union européenne qui tirent le marché à la hausse. |