Les importations chinoises vont gouverner l'évolution du marché mondial de la viande ovine dans les prochains mois, analyse FranceAgriMer dans une nouvelle étude.
« Depuis 2010, le commerce mondial de viande ovine évolue dans un marché tendu : l'offre diminue, notamment en Nouvelle-Zélande où la production ovine est concurrencée par la production laitière, et parallèlement la demande augmente en Asie et en Afrique du Nord. Cette contraction des disponibilités se traduit par une hausse des cours sur les marchés mondiaux et davantage de volatilité des prix sous l'effet de facteurs exogènes (aléas climatiques, taux de change, etc.). »
L'Europe « moins dynamique »
« Dans ce contexte, les principaux exportateurs mondiaux de viande ovine ont réorienté une partie de leurs flux vers les marchés dont la demande est croissante au détriment des marchés historiques moins dynamiques comme l'Union européenne. En 2012, pour la première fois depuis leur mise en place en 1994, les contingents d'importation européens ont été utilisés à moins de 70 %. »
« Les adaptations les plus importantes à ces changements d'équilibre de marché concernent la composition des exportations de viande ovine. Le développement des technologies de découpe et de conservation permet désormais d'exporter de la viande ovine fraîche ou congelée, découpée et désossée, et donc de répartir les morceaux d'une même carcasse entre différents pays importateurs. Les exportateurs de viande ovine peuvent répondre de manière ciblée et complémentaire aux demandes des principaux importateurs en fonction du type de viande consommée (mouton ou agneau) et du pouvoir d'achat des consommateurs. La diversification de la demande et l'émergence de nouveaux importateurs parmi les pays en développement offrent des opportunités pour valoriser l'ensemble de la carcasse, des bas morceaux aux plus nobles. »
Vers une « détente » du marché mondial ?
« La composition des exportations a également évolué pour assurer des débouchés à l'ensemble de l'offre des principaux producteurs. Dans un contexte de forte décapitalisation en Nouvelle-Zélande et en Europe, la viande de mouton s'est refait une place sur les marchés mondiaux, sous forme de flux de viande vers la Chine ou de flux d'animaux vivants entre l'Union européenne et le golfe Persique. »
« En 2015, la demande chinoise en viande ovine laisse entrevoir un premier tassement, en lien probable avec le ralentissement de l'économie chinoise. L'évolution de ce marché dans les prochains mois déterminera si les importations chinoises ont atteint un palier laissant entrevoir une détente du marché de la viande ovine. »
A appliquer à toutes les importations.
mercredi 23 septembre 2015 - 20h45
A un moment ou tout le monde se bat pour un prix rémunérateur, il n'est pas normal que le mouton d'importation reviennent moins cher à la grande distribution que le Français. Il devrait étre taxé de façon que son prix de revient soit supérieur à l'agneau Français. Cela permettrait qu'il soit vendu plus cher aux consommateurs et non l'inverse. Avec un prix rémunérateur l'agneau Français se porterait mieux dans la durée,cela donnerait de la visibilité sur le long terme aux éleveurs.