C'est une conférence de presse étonnante qui s'est tenue le 22 septembre 2015 à Paris, sur l'invitation du Geco Food service, association représentant les intérêts des industries agroalimentaires. Objectif de la rencontre : redorer le blason du secteur, à l'heure des discours politiques encensant les circuits courts.
« On parle toujours de nous à charge. Nous sommes solidaires des producteurs, mais nous n'acceptons pas que certaines collectivités se vantent de ne plus acheter de produits industriels pour leurs cantines, a justifié Brigitte Troël, déléguée générale du Geco Food Service. Nous devons faire de la pédagogie, prendre la parole pour expliquer nos métiers, nos produits, notre place dans la restauration, la manière dont on redynamise les filières grâce à notre maillage territorial... Nous aussi on fait du local ! »
Selon l'association, une filière performante nécessite que les industriels, les artisans et les petits producteurs « se côtoient de manière indissociable ». En d'autres termes, il ne faut pas opposer agriculteurs et transformateurs, et encore moins sous-estimer le rôle des grossistes. D'autant que « pour des raisons économiques, il y a un besoin absolu de massification », assure Antoine de Cernon, membre du comité exécutif du Geco et directeur général de Davigel, fournisseur de produits frais et surgelés. Et ce dernier de rappeler la complexité des opérations nécessaires à l'approvisionnement en restauration commerciale ou collective : sélection des fournisseurs, transport des marchandises, stockage, transformation...
En bref, pas d'informations nouvelles dans un secteur pourtant en grande mutation, mais un cri du cœur d'industriels en manque de reconnaissance. Il reste à faire entendre ce désarroi auprès des politiques et du grand public, mais le Geco Food Service ne prévoit pas pour autant de campagne de communication. Si ce n'est auprès des journalistes, puisque après ce premier rendez-vous du genre, « d'autres conférences de presse » sont annoncées.
A télécharger :