Les prix payés aux producteurs de viande bovine ont connu un « frémissement » au cours des derniers jours, a annoncé mercredi à l'AFP l'établissement public FranceAgriMer, une semaine après l'accord négocié entre producteurs, abattoirs et distributeurs.
« On a bien une augmentation des cours de 2 centimes d'euros par kilo en moyenne tous produits confondus », a expliqué Frédéric Guedar-Delahaye, directeur adjoint de l'établissement public FranceAgriMer, qui publie chaque mardi les cotations des prix des viandes. Selon les catégories de viande, les hausses constatées vont de 1 à 7-8 centimes le kilo.
Mais « pour l'instant, c'est vraiment un frémissement », car les discussions ayant eu lieu au milieu de la semaine dernière. « C'est à partir des cotations qu'on publiera la semaine prochaine qu'on pourra vraiment regarder les faits et apprécier l'effet sur les prix », a-t-il précisé. En outre, la semaine qui vient de s'écouler est « atypique » car il y a eu une « forte baisse du nombre d'animaux vendus », de plus de 20 %, en raison des blocages d'abattoirs, a souligné M. Guedar-Delahaye.
« Nos cotations sont fiables »
Par ailleurs, FranceAgriMer, qui avait été chargé par le ministère de l'Agriculture de vérifier que les cotations reflètent bien l'état du marché, déclare n'avoir « pas trouvé d'éléments qui remettent en cause la fiabilité des cotations » basées sur les déclarations des abattoirs. Les éleveurs craignaient que ces déclarations ne soient pas fidèles aux prix qui leur sont vraiment payés pour les carcasses, la FNB évoquant même une possible manipulation.
Mercredi 17 juin, la filière bovine, convoquée autour du ministre de l'Agriculture, s'est engagée à augmenter les prix de la viande payés aux éleveurs qui bloquaient depuis trois jours les principaux abattoirs du pays. L'accord porte sur une revalorisation progressive des prix payés aux producteurs de 5 centimes par kilo et par semaine, jusqu'à atteindre environ 4,50 euros par kilo, ce qui permettrait aux éleveurs de couvrir leurs coûts de production.