Le Copa-Cogeca a mis en garde mardi contre « la situation sérieuse » à laquelle est confronté le secteur européen de la viande bovine, les producteurs étant durement touchés par des coûts de production élevés et des faibles marges.
Le président du groupe de travail en charge de la viande bovine au sein du Copa-Cogeca, Pierre Chevalier, a déclaré que « les producteurs européens de viande bovine sont pris en étau entre des coûts de production élevés et de faibles marges. Nombre d'abattoirs dans les Etats membres sont obligés de fermer ».
« La production en Europe devrait baisser de 4,8 % en 2012 par rapport à 2011 et le cheptel souche de vaches allaitantes de 3 % et ce, alors que de nouvelles estimations de la FAO-OCDE montrent que la consommation mondiale de viande devrait enregistrer une forte hausse, notamment dans les économies émergentes comme la Chine. Il faut que les producteurs européens de viande bovine puissent utiliser les opportunités croissantes », a expliqué Pierre Chevalier.
Mettant en avant les moyens d'améliorer la situation, le responsable syndical a ajouté: « Nous avons besoin d'un plan pour relancer la production européenne de viande bovine. Le soutien dans le cadre de la future Pac doit être plus ciblé et la production doit être encouragée par le biais de la prime à la vache allaitante. Les mesures de gestion du marché, telles que l'intervention, doivent elles aussi être améliorées. Le prix à l'intervention doit être actualisé afin de tenir compte de la hausse des prix des intrants. Il faut également offrir une certaine flexibilité aux agriculteurs afin qu'ils puissent produire des aliments pour animaux au sein de l'exploitation pour leur garantir une autonomie sur le plan de l'alimentation animale. »
De son côté, Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca, a insisté sur le fait que « les mesures avancées par la Commission pour verdir davantage la Pac sont trop restrictives et risquent de menacer la compétitivité et la sécurité alimentaire ».