Il n'y a pas que les syndicats qui s'impatientent. Le ministère de l'Agriculture a lui aussi publié dans un communiqué de presse du 1er juillet sa ferme intention de faire respecter aux acteurs des filières bovine et porcine leurs engagements à faire progresser les prix payés aux éleveurs de semaine en semaine.
Face à des cours qui frémissent à peine à la hausse, Stéphane Le Foll appelle à la responsabilité de tous les acteurs, et saisit le médiateur des relations commerciales agricoles.
« Si la baisse des cours a été stoppée et qu'une hausse limitée a été enregistrée, elle n'atteint pas les objectifs que s'étaient fixés les filières, dénonce le ministère. Dans ce contexte, Stéphane Le Foll appelle aujourd'hui l'ensemble des acteurs des filières, au niveau de la transformation et de la distribution, à communiquer au Médiateur des Relations Commerciales Agricoles (qui en garantira la confidentialité) toute information sur les actions entreprises pour mettre en œuvre les engagements pris mi-juin, et sur les difficultés éventuellement rencontrées. »
Le médiateur est chargé de dresser un premier bilan d'ici mi-juillet sur la mobilisation de chacun des acteurs, au niveau de la transformation et de la distribution.
Nouvelle mobilisation des éleveurs
Echaudée par « le constat amer que les hausses de prix actées devant les pouvoirs publics par les filières porcine et bovine ne sont pas au rendez-vous », la FNSEA lance de son côté une nouvelle mobilisation, baptisée « nuit de la détresse ».
Après une « mise sous surveillance » des opérateurs, le syndicat constate un « défaut d'engagement ». Lassé de voir les industriels et les distributeurs se renvoyer la balle, il appelle les éleveurs à « maintenir la pression ».