Mardi 30 juin, FranceAgriMer affichait des cotations hebdomadaires frémissant à peine à la hausse, près de 15 ours après l'accord de revalorisation négocié au ministère de l'Agriculture entre producteurs, abatteurs et distributeurs. Les prix « entrée abattoirs » auraient gagné un centime par kilo en moyenne, tous produits confondus, pour atteindre 3,72 euros le kilo.
La Fédération nationale bovine (FNB) réagit au travers d'un communiqué de presse publié le 1er juillet, estimant que ces cotations « éclairent crûment la réalité d'une filière indigne. Les opérateurs économiques d'aval jouent un triste double-jeu, ne respectant pas l'engagement d'une revalorisation générale des prix aux éleveurs, pourtant actée lors de la table-ronde réunie par le ministre. »
Le syndicat juge cette hausse d'un seul centime, contre les cinq initialement promis, « inacceptable ». Il demande au ministre de l'Agriculture que soit immédiatement saisi le Médiateur désigné sur la crise bovine.
La FNB demande aussi aux éleveurs d'identifier les opérateurs qui n'appliquent pas de hausses de prix, « et à le faire savoir par tous moyens, notamment la presse ». Elle appelle ses sections bovines départementales à « se mobiliser pour reprendre immédiatement des actions fortes vers les abattoirs. »
Le ministre saisit le médiateur des relations commerciales agricoles
Il n'y a pas que les syndicats qui s'impatientent. Le ministère de l'Agriculture a lui aussi publié dans un communiqué de presse daté du 1er juillet sa ferme intention de faire respecter aux acteurs des filières bovine et porcine leurs engagements à faire progresser les prix payés aux éleveurs de semaine en semaine. Face à des cours qui frémissent à peine à la hausse, Stéphane Le Foll appelle à la responsabilité de tous les acteurs, et saisit le médiateur des relations commerciales agricoles.