Yves Berger, le délégué général d'Interbev, a assuré vendredi devant l'assemblée générale de « Races de France » réunie à Paris, que « le GIE d'exportation se fera sous la forme prévue ou ne se fera pas ».
Cette déclaration intervient alors que trois familles de l'interprofession – le SNIV – SNCP, Coop de France et la Fédération française des commerçants en bestiaux – ont mis un coup d'arrêt à ce projet.
« Le premier point à régler est de savoir si on veut exporter ou [se servir des pays tiers pour, NDLR] faire du dégagement de marché, décrit-il. Il y a des gens qui aujourd'hui pensent qu'exporter n'est pas une bonne chose. Que la priorité, c'est de faire tourner les outils, et que l'exportation vers les pays tiers ne sert qu'à dégager le marché. » Ce qui au passage évite de voir la demande s'envoler et permet de maintenir les cours du bétail sous contrôle.
Autre point qui dérange : la possibilité pour des opérateurs indépendants de bénéficier des services du GIE. « C'est la loi, objecte Yves Berger. Les CVO sont payés par tous, qu'on adhère au syndicat ou pas. En attendant, on ne se pose pas la question de savoir pourquoi ces indépendants n'adhèrent pas au syndicat. »
Et le délégué général d'Interbev de rassurer en insistant sur le fait que le GIE n'aura pas vocation à faire du commerce. « Avec un peu d'explication de texte, je suis certain que des présidents pourraient changer de position, et nous quelques virgules, prévoit-il. Mais le GIE export se fera sous la forme prévue ou ne se fera pas et il y aura des indépendants ! »
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