La Fédération nationale bovine (FNB) et Consorzio Italia Zootecnica, représentant des éleveurs de viande bovine italiens, se sont réunis le 29 juillet 2013 dans la région de la Vénétie afin d'échanger sur la situation économique des producteurs des deux pays et sur les perspectives pour le secteur.
En conclusion, les deux fédérations ont exprimé, dans un communiqué diffusé mercredi, leur crainte face à la hausse des coûts de production. Ils estiment qu'elle « impacte très négativement le revenu des éleveurs, et ne permet pas d'assurer la rentabilité. Le prix payé au producteur n'est d'ailleurs pas plus élevé qu'il y a 15 à 20 ans pendant que le prix de la viande a très fortement augmenté au détail. Le modèle économique du secteur ne peut être fondé sur un schéma au prix le plus bas pour une production qui doit, elle, répondre à un maximum de contraintes et d'exigences réglementaires. »
Consorzio Italia Zootecnica et la FNB exigent de la grande distribution et des abatteurs une reconnaissance de la viande à sa juste valeur « afin de revaloriser le prix à la production des jeunes bovins et des broutards et ainsi redonner des perspectives d'avenir à l'ensemble des systèmes de production italiens et français, engraisseurs et naisseurs ». Les deux fédérations rappellent aussi que sans activité d'élevage, l'aval n'est plus pérenne.
S'agissant de l'étiquetage, les représentants des éleveurs italiens et français alertent sur la nécessité « de conforter les réglementations communautaires d'étiquetage de l'origine et de traçabilité, pour fournir toutes les informations attendues par les consommateurs et mettre en avant la qualité de production. A ce titre, les dispositions [...] sur les "systèmes d'étiquetage facultatif des viandes bovines" ne doivent pas être supprimées, afin que chaque État membre puisse les utiliser pour communiquer aux consommateurs les caractéristiques de leurs élevages et les informations certifiées, tout au long de la chaîne d'approvisionnement. »
Enfin, Consorzio Italia Zootecnica et la FNB plaident pour « une orientation des aides de la Pac vers la production de viande bovine en faveur d'un rééquilibrage du revenu des éleveurs de viande bovine ».