Dans un communiqué de presse diffusé le 6 août, la Fédération nationale bovine (FNB) se dit choquée par les travaux de recherche présentés la veille à Londres, qui ont abouti à la dégustation, devant les caméras, d'un steak « haché » fabriqué in vitro. Les producteurs se disent « ulcérés de constater qu'une nouvelle fois leur activité est décriée sur des bases totalement infondées ».
« Concernant [...] ce faux steak, qui mérite bien son surnom de Frankenburger, commente la FNB, rappelons au passage la recette utilisée selon les indications fournies [...] : les cellules souches sont développées en incubateur dans un "milieu de culture" mélangeant acides aminés, sucre, facteurs de croissance, hormones et sérum fœtal de veau. Est-ce là un produit en correspondance avec les attentes et exigences des consommateurs pour un produit sain et naturel, et non-industriel ?!... »
L'organisation syndicale souligne le savoir-faire des éleveurs qui assure « une production de qualité dans le respect de l'ensemble des normes sanitaires, environnementales et de bien-être des animaux ». Elle dénonce les arguments employés par les « apprenti-sorciers », estimant qu'il s'agit d'un « tissu de contre-vérités sur le bilan environnemental de l'élevage pour mieux masquer la dérive insensée de leurs expérimentations. »
250.000 euros le « steak »
Le premier burger créé « in vitro » à partir de cellules souches de vache a été présenté lundi à Londres. Il a fallu six semaines et 250.000 euros à son créateur pour le mettre au point à partir de 20.000 minuscules tranches de viande cultivées en laboratoire.
Avec l'augmentation de la population mondiale, « la demande en viande va doubler dans les quarante ans qui viennent. Aujourd'hui, nous utilisons 70 % de nos capacités agricoles pour la production de viande. On comprend bien pourquoi il nous faut trouver des alternatives », avait souligné Mark Post, le scientifique néerlandais de l'université de Maastricht à l'origine de cette expérience. De plus, selon lui, la fabrication de viande en laboratoire permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre résultant de l'élevage.
bluff
mardi 06 août 2013 - 18h17
à mon humble avis, ce n'est que du bluff. Si effectivement, c'est réalisable 'in vitro', c'est hors de prix. Même si des progrès dans les coûts seront possibles, je vois mal une production industrielle qui puisse être équivalente en terme de coût. L'animal est pour l'instant, le meilleur vecteur pour transformer des produits bruts (amidon, cellulose, matière grasse) en produits élaborés (protéines animales). Après, ce sera le consommateur qui décidera.