Jeudi, dans un communiqué de presse, le conseil d'administration de la Fédération nationale bovine (FNB) a livré ses premières réactions sur la réforme de la Pac qui vient d'être conclue. Il demande aux pouvoirs publics « un signal politique fort [...] afin de restaurer une perspective pour l'élevage et sa filière, conformément aux engagements pris ».
Considérant que deux de ses priorités ne sont pas satisfaites par la réforme qui vient d'être adoptée, l'organisation syndicale demande « à utiliser toutes les mesures disponibles pour accorder le soutien maximum aux exploitations bovins-viande (couplage, compensations de handicaps, mesures adaptées de soutien en 2e pilier...) et préserver le niveau des DPU des systèmes naisseurs-engraisseurs et engraisseurs ».
Ces deux priorités, qui, pour la FNB, ne reçoivent pas de réponse satisfaisante dans la réforme, sont les outils de gestion des marchés et des aléas climatiques, ainsi que l'autonomie fourragère. La FNB demandait que les éleveurs puissent intégrer les prairies dans leurs rotations, pour cultiver des céréales qui fourniraient à la fois un aliment au troupeau et de la paille.
« L'élevage va de nouveau servir, seul, de "caution environnementale" [...], dénonce la FNB. Il restera prisonnier d'un carcan qui stoppe l'agronomie et enterre la compétitivité, avec le non-retournement de 95 % des prairies permanentes sans compensation financière spécifique de cette contrainte administrative. L'aide verte pourra même être plus réduite en exploitation herbagère. »