L'élevage de bovins à viande demeure « au bord de la rupture, malgré la hausse des cours, compte tenu de l'explosion des coûts (alimentation animale, énergie...) et de trésoreries très faibles », indique la FNB (Fédération nationale bovine) vendredi dans un communiqué.
Dans ce contexte, la FNB « se félicite » de l'annonce du projet de création d'un fonds par les céréaliers, en vue d'appuyer des projets d'investissements en production d'énergie en élevages.
L'objectif de renforcement de la contractualisation en alimentation animale « peut également permettre de lisser les phases de fluctuations les plus brutales ».
Mais face à cette volatilité sans précédent des prix mondiaux, « on ne peut en parallèle que constater l'incapacité et l'impuissance à réguler de la part des responsables politiques au plan international, ce qui se traduit par un pur “laisser-faire” ».
En conséquence, et plus globalement, face à l'ampleur et la violence de ce « séisme économique qui bouleverse les conditions de rentabilité de l'élevage », la FNB rappelle l'enjeu majeur d'agir dans deux domaines.
Premier domaine : « La poursuite de la hausse des prix à la production, alors que les coûts actuels de production exigent une revalorisation entre 4,50 à 5,00 euros par kg carcasse. La FNB appelle à une “seconde étape de la feuille de route de la filière bovine” confortant la dynamique d'exportation, agissant pour améliorer la consommation en France (qualité, maturation, présentation des viandes...) et avec une stratégie plus forte des éleveurs pour défendre le prix de leurs animaux. »
Deuxième domaine dans lequel agir : « Une orientation de la Pac post-2013 vers des soutiens adaptés à cette situation économique de l'élevage, et des outils de régulation spécifiques. »
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