Le gouvernement brésilien n'exclut pas de saisir l'Organisation mondiale du commerce (OMC) face aux restrictions imposées par six pays à leurs importations de viande bovine après la détection d'un cas atypique de « vache folle » dans le pays, a indiqué mercredi la ministre du Commerce extérieur.
« Le gouvernement étudie les mesures à adopter » face à la décision de certains pays de restreindre leurs importations de viande bovine brésilienne et n'exclut pas, « en dernière instance, de déposer un recours auprès de l'OMC », a indiqué Tatiana Prazeres lors d'une conférence de presse en marge de la présentation des chiffres de la balance commerciale en 2012.
La ministre a confirmé que le Japon, la Chine, l'Afrique du Sud et l'Arabie Saoudite ont décidé de mettre en place des restrictions sur le bœuf brésilien, ainsi que le Chili, pour certains produits, tandis que la Jordanie a limité ses restrictions aux exportations qui proviennent de l'Etat de Parana (sud), où le cas a été détecté.
Le Brésil, un des principaux exportateurs mondiaux de viande bovine, affirme que ses produits sont sans risque et donc que ces restrictions sont contraires aux règles de l'OMC.
Le cas avait été détecté chez un animal mort en 2010 mais l'enquête épidémiologique a montré que le décès de l'animal n'a pas été provoqué par l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et suggère que cela doit être un cas atypique de la maladie qui survient sur des animaux plus âgés. En outre, le reste du troupeau n'a pas été touché.
L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), dont le siège est à Paris, a envoyé un courrier affirmant que le Brésil demeurait dans la catégorie des pays « comportant un risque insignifiant » de développer la maladie sur leur sol, selon le ministère.