La Fédération nationale bovine (FNB) met en garde contre les risques qu'une prime couplée à la vache allaitante au montant en « net recul » présenterait, notamment chez les éleveurs spécialisés. Elle en appelle au président de la République « afin que les mesures prises redonnent un sens à ses engagements du discours de Cournon, et ouvrent des perspectives à des producteurs en profond doute sur leur avenir ».
Dans un communiqué de presse du 10 mars 2014, l'organisation syndicale rappelle que « le soutien couplé à la PMTVA est nécessairement la mesure-phare sur le plan économique et politique d'un signal positif vers les producteurs. Mais après des mois d'indécision, force est de constater que les dérobades des pouvoirs publics, une idéologie du passé et des préoccupations électoralistes sont en passe de ruiner les efforts et les espoirs des éleveurs ».
La FNB assure qu'une « une aide PMTVA “au rabais” dès la 40e vache, c'est [...] ouvrir la voie à une nouvelle étape de végétalisation, c'est “déspécialiser” en cassant la dynamique d'avenir et de structuration [...], et c'est aussi [...] programmer la baisse d'activité et d'emplois dans l'aval. Les éleveurs se sentiraient profondément trahis si les décisions politiques sur la mise en œuvre de la PMTVA ne garantissaient pas l'équité et le maintien du soutien. »
L'association spécialisée de la FNSEA ne se satisfait pas davantage des autres mesures de soutien auxquelles les éleveurs de bovins à viande pourraient prétendre : l'aide aux protéines, la modernisation, les MAE. Elle estime que, là encore, « le plus grand flou règne sur les critères d'accès, les zonages et les enveloppes financières affectées ».