La Fédération nationale bovine (FNB) assure lundi dans un communiqué qu'elle n'acceptera pas la suppression pure et simple de l'aide à l'engraissement évoquée par le ministre de l'Agriculture.
« Cette mesure a pourtant été notifiée à la Commission européenne à la fin de juillet 2011, dotée pour 2012 de 8 millions d'euros au titre de l'article 68 de la Pac, et elle a fait l'objet d'une circulaire d'application nationale parue au printemps de 2012, rappelle la FNB. Sur cette base, des éleveurs ont engagé pour deux ans la valorisation de leur production de jeunes bovins avec un abatteur, la contractualisation étant une condition d'éligibilité des dossiers déposés auprès de l'Administration en mai dernier. »
Même si elle n'avait, à l'époque, pas accepté la totalité des modalités d'application de l'aide, la FNB estime qu'il « faut respecter les conditions de soutien annoncées aux éleveurs. De plus, la suppression de la mesure risquerait d'entraîner de facto la perte de 8 millions d'euros pour la ferme France ».
La FNB assure qu'elle continuera à travailler avec les pouvoirs publics et la filière pour « aboutir à une démarche de progrès des relations économiques, notamment avec le développement de la contractualisation ». Elle a d'ailleurs proposé un dispositif prenant en compte les coûts de production des éleveurs, ainsi qu'une caisse de sécurisation de risque.