La Commission européenne a exclu mardi toute intervention sur le marché de l'œuf, imputant les difficultées traversées par le secteur, notamment en France, à un « ajustement du marché » après une envolée des cours.
« Nous sommes loin d'une situation exceptionnelle qui justifierait une intervention de l'Union européenne », a estimé Roger Waite, porte-parole du commissaire européen à l'agriculture. « Nous sommes dans un processus d'ajustement du marché, mais pas dans une crise », a-t-il insisté, alors que les producteurs français sont mobilisés pour réclamer des mesures d'urgence afin de faire remonter les cours.
En juin 2013, le cours moyen de l'œuf dans l'UE avait perdu 23 % sur un an, selon les statistiques européennes disponibles. M. Waite a reconnu que l'entrée en vigueur en janvier 2012 des règles européennes sur le bien-être des pondeuses avait influé sur le marché, en provoquant une envolée des cours du fait d'une limitation de l'offre.
Les producteurs ont du coup augmenté leur capacité, s'exposant à une retombée des cours, « qui ont retrouvé leur niveau normal », a-t-il analysé. Mais les Etats-membres « ont eu 12 ans pour s'adapter à ces nouvelles règles ». Par conséquent, « imputer à cette directive la responsabilité de l'actuelle situation du marché est un peu exagéré », a-t-il ajouté.
Comme l'avait fait lundi le ministre français à l'agriculture, Stéphane Le Foll, le porte-parole du commissaire européen a par contre mis en cause la pression à la baisse sur les prix imposée par la grande distribution. « La somme reçue par les producteurs n'est pas forcément celle payée par les clients (...) Il y a une question de juste répartition des coûts », a-t-il lancé.
trop facile
jeudi 15 août 2013 - 17h09
L'origine de cette crise est politique: fin des années 90, l'Europe, sous la pression des groupes du "bien être" animal, a imposé de nouvelles normes pour les poules en batterie, ce qui impliquait de facto, une hausse des prix de revient de l’œuf. Ce que n'avaient pas prévu les politiques, c'est que nos voisins et concurrents n'auraient pas eu ces contraintes et l'Europe perdrait des parts de marchés à l'export (en poudre d’œufs par exemple), ce qui nous amène aujourd'hui à être obligés de réduire notre production et d'augmenter nos importations en ovoproduits. A l'époque, les professionnels avaient prévenu du danger, se basant sur l'exemple suisse. Rien n'y a fait, on voit le résultat aujourd'hui. Chapeaux bas les artistes...