La Confédération française de l'aviculture (CFA) a exprimé, mercredi, dans un communiqué, « ses plus grandes inquiétudes face à l’annonce de la reprise de négociations pour arriver à un nouvel accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur » (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay).
« La France, premier producteur et exportateur européen de volailles, sera particulièrement touchée par de nouvelles concessions » de l'UE, explique l'organisation syndicale.
« Rappelons que l’UE, dont la production avicole a été très fragilisée par les accords du GATT, importe déjà près de 900.000 tonnes des pays tiers dont 600.000 tonnes en provenance des pays du Mercosur », poursuit-elle.
« Aucune mesure concrète n’est envisagée par l’Union européenne ou par les instances internationales comme l’OMC pour remédier aux distorsions de concurrence qui pénalisent les productions européennes », déplore la CFA. Elle pointe du doigt des importations de produits qui ne respectent pas les exigences de l’UE sur le plan sanitaire, environnemental ou du bien-être animal.
« L’agriculture, et particulièrement la production de volailles et d’œufs, refuse d’être sacrifiée pour d’hypothétiques gains dans les domaines de l’industrie et des services », insistent les producteurs.
Ils craignent que « de nouveaux accords bilatéraux constituent une manière d’anticiper et même d’amplifier les concessions déjà très importantes proposées par l’UE à Genève ».
La CFA renouvelle ainsi « sa demande de maintien des restitutions à l’exportation qui sont la seule mesure de gestion des marchés pour le secteur avicole ».