A l'occasion du Salon international de l'agriculture à Paris, La France Agricole et l'Ihedrea (école de droit rural et de gestion agroalimentaire) ont organisé le 27 février une conférence sur la transmission des exploitations.
Sujet d'actualité, puisque de nombreux exploitants vont atteindre l'âge de la retraite dans les prochaines années, comme en a témoigné Nadège Boulai, exploitante actuellement en train de transmettre son exploitation à ses enfants. Comme l'ont rappelé aussi les différents intervenants, « chaque transmission est différente ». Autour de cette idée, René Le Fur, notaire, Hubert Cartel, directeur d'un centre de gestion, et Alice Barthez, sociologue, ont apporté leurs connaissances aux participants.
Pour René Le Fur, la complémentarité des conseils (banquiers, notaires, comptables, fiscalistes) est nécessaire pour réussir la transmission, d'autant qu'en agriculture « entreprise et patrimoine sont imbriqués », ajoute Hubert Cartel. Alice Barthez a d'ailleurs insisté sur l'importance du dialogue au sein de la famille pour faciliter le passage de témoin.
« Il ne faut pas avoir peur de ne pas être d'accord », indique-t-elle. Tous les membres de la famille, y compris les conjoints, doivent être impliqués dans le processus de transmission. « Il y a le souhaitable et ce qui est possible. L'équité consiste à trouver un juste équilibre », indique René Le Fur. A ce titre, « les structures sociétaires permettent de mieux gérer ce que l'on veut donner par l'attribution de parts et avec des statuts sur mesure », ajoute-t-il.