Les maires ruraux de France (AMRF) se sont rassemblés devant le Conseil constitutionnel, samedi 18 avril, pour dénoncer « la fragilisation de la commune, quelle qu'en soit la taille, par le législateur ». Dans une « motion pour la sauvegarde des libertés locales » diffusée mardi 21 avril, ils appellent les autres associations d'élus à une « action commune ».
Selon l'AMRF, une nouvelle étape dans la « fragilisation » des communes est franchie avec le projet de loi NOTRe, adopté en première lecture par l'Assemblée nationale : « ce texte bouleverse gravement et inutilement notre fonctionnement démocratique sans aucune concertation à la hauteur de l'enjeu. Ce texte crée une double légitimité entre niveau communal et intercommunal. C'est une rupture avec un modèle historique de notre démocratie, sans pour autant en améliorer le fonctionnement. C'est inacceptable ! »
« Voilà pourquoi les maires demandent aux parlementaires de prendre en considération les attentes exprimées par l'Association des Maires Ruraux de France (AMRF), tout particulièrement en ce qui concerne la représentation dans les intercommunalités, la taille de celles-ci et les conditions de mises en œuvre du PLUi. Ils leur demandent de s'opposer à l'adoption en l'état du texte du projet de loi NOTRe et, de manière générale, à rejeter tout texte qui mettrait à mal les libertés locales. »
« L'AMRF organisera dans les prochaines semaines, avant le vote en seconde lecture au Parlement, une série d'actions d'information auprès de la population, des médias, des autres élus ruraux et des parlementaires. Elle fera des propositions concrètes. »
« L'AMRF, constatant la très large convergence des positions de la majorité des associations représentatives d'élus sur ces questions, appelle les associations d'élus solennellement à une action commune pour sauvegarder la légitimité de la proximité du niveau communal en cohérence avec les aspirations de nos concitoyens qui demandent efficacité et proximité. »