L'Association des maires ruraux de France (AMRF) a préconisé une réforme de la « gestion de l'aménagement du territoire et des espaces », après la condamnation vendredi de l'ancien maire de La Faute-sur-Mer jugé pour la mort de 29 personnes lors du passage de la tempête Xynthia en 2010.
Estimant « extrêmement sévère » le jugement rendu à l'encontre de René Marratier et de son adjointe à l'urbanisme, l'AMRF déclare dans un communiqué qu'« on ne peut que s'interroger sur le fait que toute la chaine de responsabilité, du demandeur de permis de construire aux différents acteurs du dossier, ne soit pas concernée par ce jugement ».
Selon l'AMRF, « cette décision amène les maires ruraux à exiger au plus vite des décisions fortes pour que cesse le mode actuel de gestion de l'aménagement du territoire et des espaces ».
« La gestion des collectivités » s'organise « uniquement autour du critère de population. Les maires ruraux s'alarment des « pressions de toutes sortes et particulièrement financières » sur les élus et critiquent « un processus de dotations qui encourage les élus à toujours voir plus gros ».
« L'actualité récente dans le domaine des inondations nous rappelle que la politique de prévention est à revoir d'urgence et que la pensée de l'Etat ne peut se limiter à la question des responsabilités finales sans traiter en amont celle de l'aménagement du territoire », conclut l'association que préside Vanik Berberian (MoDem), maire de Gargilesse-Dampierre (Indre).
L'ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vendée) a été condamné à quatre ans de prison ferme et son ex-adjointe à l'urbanisme Françoise Babin à deux ans ferme.