Leur objectif est que l'appel de Tulle résonne jusqu'à Paris : les responsables syndicaux de la FRSEA et et JA ont convié le vendredi 20 septembre 2013 les élus politiques du grand Massif central à un débat sur les enjeux d'un rééquilibrage des aides Pac en faveur des zones les plus fragiles. L'occasion de signer un appel « historique » dont ils espèrent des annonces décisives lors de la venue de François Hollande le 2 octobre prochain au Sommet de l'élevage à Cournon (Puy-de Dôme).
Les agriculteurs du Massif central attendent « des choix politiques courageux pour faire de la Pac en France une politique plus juste, mieux orientée vers l'élevage et davantage protectrice pour les zones les plus fragiles. Les décisions à venir ne dépendent plus de l'Europe mais bel et bien de nos dirigeants. »
La compensation des handicaps naturels (ICHN) est l'un des points forts attendus par les agriculteurs des zones de montagne et des zones défavorisées. Pour ce faire, ils demandent d'utiliser la possibilité d'abonder le budget du deuxième pilier par un prélèvement dans le premier, de porter le cofinancement par le Feader à son maximum (75 % sur les ICHN) et de porter le plafond d'hectares éligibles à 75 ha pour tenir compte de la différence de plafond entre la PHAE (100 ha) et les ICHN actuelles (50 ha).
Le couplage des aides, porté jusqu'à 980 millions d'euros par an vers les zones fragiles, doit être spécifiquement dirigé vers l'élevage en consolidant les montants des aides actuelles : PMTVA, aide à la brebis et à la chèvre, aide au veau sous la mère, en renforçant également l'aide en faveur des producteurs de lait de montagne, et en instituant une aide pour les producteurs de porcs de montagne.
Pour Jacques Chazalet, président de la FRSEA du Massif central, « sans ce soutien à venir, nous allons droit vers une rupture économique d'un secteur où le revenu moyen annuel n'excède pas 15.000 euros. Nous soutenons aussi l'idée du renforcement des soutiens en direction de l'installation et de la modernisation des bâtiments dans le deuxième pilier ».
L'instauration d'un paiement redistributif et celui d'un paiement en faveur des zones à contraintes naturelles sont également soutenus par les responsables du Massif central.
Et dans 4 ans....
lundi 23 septembre 2013 - 20h54
....Ce seront les céréaliers qui défileront pour survivre. Ce sera le résultat d'un gros coup de barre de réorientation des aides PAC guidée par l'idéologie, et l'électoralisme. Mais cela ne changera rien, toutes les aides du monde (qui sont plafonnés, même en piquant tout), ne sauveront pas des systèmes basé sur un modèle d'il y a 40 ans dans un monde concurrentiel, et sur des échanges internationaux. Le massif central, comme d'autres régions feraient mieux d'évoluer et de se restructurer comme l'ont fait les régions céréalières, et oui cela entrainera moins d'actif, mais personne ne peut vivre avec 4 vaches et payer des mises aux normes que l'on impose aux agriculteurs européens.