« La mobilisation des éleveurs et les demandes portées par la FNB ont été pour partie entendues. La réduction de l'écart de soutien PMTVA entre les premières vaches et les suivantes, ainsi que des seuils plus compatibles avec la réalité économique des exploitations sont actés », a réagi la Fédération nationale bovine (FNB) au vu des derniers arbitrages sur la Pac 2015-2020 annoncés le 27 mai par le ministre de l'Agriculture.
« La FNB prend acte du constat par les pouvoirs publics de l'impossibilité d'aboutir sur le projet structurant d'un lien entre l'aide engraissement et à la « caisse de sécurisation des marges ». C'est une grave déception qui impose, au vu de la situation en France, des avancées rapides et concrètes dans le cadre du groupe de travail annoncé par le ministre. La filière doit notamment y prendre enfin toutes ses responsabilités. »
« L'attribution à l'élevage d'une enveloppe de 100 millions d'euros affectée à l'autonomie fourragère en protéagineux apporte par ailleurs une réponse qui était très attendue par les producteurs, face à des charges toujours à leur plus haut niveau. »
« La FNB demeurera extrêmement vigilante sur l'ensemble des modalités d'application de cette réforme, dont la revalorisation dès 2015 des indemnités de handicaps pour les actuels bénéficiaires de la PHAE, conformément aux engagements pris par le ministre. »
« Sur un plan général, cette réforme se traduira par une évolution négative des aides pour de nombreuses exploitations professionnelles (dont notamment en engraissement) et une progression qui restera modérée pour les éleveurs bénéficiaires. La FNB appelle d'ailleurs à analyser prioritairement les effets sur 2015, avant de se projeter en 2019, encore très loin ! »
« En tout état de cause, et l'aval de la filière ne peut le nier sauf inconscience de sa part, la hausse du prix-producteur demeure plus que jamais la priorité pour garantir durablement l'avenir du secteur. La FNB le revendique et ne lâchera pas prise. Il faut des résultats à l'exportation vers les pays tiers pour une dynamique d'ouverture qui sera porteuse pour tous. Et les éleveurs attendent également des pouvoirs publics des mesures d'appui concrètes à la compétitivité et à la modernisation », conclut le communiqué.