Faisant suite à l'annonce, le 26 mai, de la future interdiction de l'épandage aérien de pesticides, l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs) a écrit le 27 mai un courrier à Ségolène Royal.
Les producteurs y précisent qu'ils se sont organisés depuis 2012 pour s'adapter au nouveau cadre réglementaire de dérogation de ce type d'épandage. « Les efforts de l'ensemble des opérateurs ont conduit à des dérogations accordées pour des épandages aériens sur moins de 1 % des surfaces de maïs en 2012 et à aucune dérogation en 2013 », rappelle l'AGPM.
Pour cela, des investissements ont été réalisés pour permettre les traitements en végétation sur maïs doux (produit principalement en Aquitaine sur 20.000 ha par 1.200 agriculteurs) et pop-corn (cultivé par 400 agriculteurs sur 7.000 hectares).
La profession se dit toutefois surprise par l'annonce du 26 mai. « Nous regrettons donc la forme de votre communication alors que notre filière a pris toutes ses responsabilités en limitant d'elle-même son recours aux épandages aériens. D'autant que cette décision d'interdiction ne doit pas interdire la gestion d'événements exceptionnels (aléas climatiques ou sanitaires) », ajoute encore l'AGPM.
L'association précise en effet que de tels d'événements pourraient remettre en cause une activité économique majeure pour certains territoires.
Par sa part, Europe Ecologie Les Verts salue cette décision, demandant de plus un plan complet de limitation de l'usage des produits phytosanitaires.