Des équipes de l'Inra, du CNRS, des universités de la Lorraine et d'Aix-Marseille ont séquencé le génome du champignon de Paris (Agaricus bisporus). Publiés la semaine du 8 octobre 2012 dans la revue PNAS, l'étude révèle chez le champignon de Paris l'existence de 24 formes d'une peroxydase (une enzyme permettant l'oxydation) particulièrement efficace dans la dégradation des acides humiques, là où les champignons xylophages n'en présentent qu'une seule.
Ces résultats permettent de mieux comprendre comment les champignons décomposeurs du bois et de l'humus, en agissant de concert, jouent un rôle écologique majeur et assurent le recyclage du carbone dans l'environnement. Ces travaux confirment également le lien entre la niche écologique de ces champignons et leur patrimoine génétique.
Par ailleurs, les scientifiques ont identifié un ensemble de facteurs génétiques contrôlant la croissance et la formation du champignon de Paris. Ouvrant la voie à de nouvelles améliorations génétiques de cette espèce, ces résultats aboutiront à la sélection de nouvelles souches pour la filière agroalimentaire.
La production mondiale de champignons de Paris dépasse les 1.400.000 tonnes dont plus de 100.000 tonnes par an pour la France, essentiellement dans la région du Val de Loire.