L'Institut d'agrobiotechnologie de l'Université nationale du littoral (Argentine) a réussi à isoler un gène de tournesol résistant à la sécheresse et à le placer dans du soja. Cette découverte devrait pouvoir être commercialisée à partir de 2015.
L'Argentine est le principal fournisseur international d'huile et de farine de soja et le troisième en graine de soja. Or, les cultures se trouvent dans des régions souvent touchées par la sécheresse.
A la tête de l'Institut d'agrobiotechnologie de l'Université nationale du Litoral (UNL), Raquel Chan, 52 ans, a conduit l'équipe de chercheurs qui ont réussi à identifier le gène qui rend le tournesol résistant à la sécheresse.
Une fois inoculés avec ce gène HAHB-4, le soja, le blé ou le maïs « augmente énormément sa productivité, explique Raquel Chan. Pour les producteurs, augmenter leur productivité de 10 % est déjà merveilleux et cette découverte permet d'obtenir bien davantage, parfois même le double ». « Plus l'environnement est dur et plus l'avantage de la plante transgénique est grande », poursuit-elle. Ce qui ne veut pas dire qu'elle soit apte au désert. « Elle a besoin d'un peu d'eau », dit-elle, en précisant que 500 mm par an suffisent.
Cette découverte, qui devrait pouvoir être commercialisée à partir de 2015, est le fruit de près de 20 ans d'efforts. « Si nous avions voulu trouver le gène résistant à la sécheresse, nous ne l'aurions sans doute jamais trouvé », avoue-t-elle, ajoutant : « Nous y sommes parvenus presque par hasard ». Des années durant, son équipe a inoculé en laboratoire des plantes herbacées appelées Arabidopsis, dont la résistance à la sécheresse a augmenté considérablement.
Pour faire la même expérience sur du soja, du blé ou du maïs, il fallait des moyens énormes dont l'université ne disposait pas. Une convention a donc été signée avec la compagnie Bioceres, fondée par des producteurs argentins, maintenant propriétaire des droits. Cette compagnie s'est associée à son tour au groupe américain Arcadia, qui prévoit d'investir 20 millions de dollars dans la commercialisation.
Les défenseurs de l'environnement craignent qu'une telle trouvaille accélère encore la tendance à la monoculture, repoussant toujours les limites de la rentabilité.
genial !
lundi 23 avril 2012 - 22h53
Espérons que ce genre de recherche donnera les résultats escomptés,voici une voie d'avenir prometteuse qui apporte une solution aux pénuries et consommation d'eau en agriculture. Il ne reste plus qu'a l'appliquer au mais et au blé,restera ensuite à transférer la nitrification symbiotique des legumineuses à ces plantes et l'on aurra révolutionné l'agriculture du futur : vive l'avenir !